Le Robert le diable (Polygonia c-album), un nom que l'on ne peut pas oublier. On le nomme aussi C blanc, en raison de la petite tache blanche, en forme de C, qu'il porte sous son aile.
Le Robert le Diable doit son nom à la forme très découpée de ses ailes. Quand il est au repos, ailes repliées, la forme de ses ailes ressemble, de profil, à celui du nez crochu des représentations du Diable au Moyen âge. Voilà d'où lui vient son nom.
Qui est le Polygonia C-album ?
Le Robert le Diable est un Lépidoptère, qui fait partie de la famille des Nymphalidés (Nymphalidae). Les Nymphalidés comptent dans leurs rangs les plus beaux papillons de France, et les plus spectaculaires, comme le Paon du jour, le Tircis ou la Belle Dame ou la Petite Tortue
⬆️ Sa taille : C’est un papillon de taille moyenne. Son envergure se situe entre 22 et 25mm. La femelle est un peu plus grande que le mâle, mais cela est difficilement repérable à l'œil nu.

🦋 Sa couleur : ailes ouvertes, le fond des ailes est orange, avec des taches brunes, de tailles différentes et de taches plus claires au bord des ailes.
Ses ailes repliées sont de la couleur des feuilles mortes, dans les tons marrons beige foncé.
Les ailes sont très découpées, dentelées sur les bords. Quand elles sont fermées, ont voit, comme sur la photo, un petit C blanc apparaître.
Où et Comment vit le Robert le Diable ?
Le Robert le Diable est un papillon qui vit le jour. On peut l'observer à partir des premiers beaux jours du printemps, car il passe l'hiver sous sa forme adulte, et ressort dès les premiers rayons du soleil. Il sera visible du mois de février au mois de novembre.
Ses lieux préférés : Il apprécie les clairières, les prairies, les jardins fleuris, les friches, tous lieux où il pourra trouver de quoi se nourrir et déposer des œufs.
Le Robert le Diable, comme tous les papillons, est un insecte pollinisateur, car il visite de nombreuses fleurs pour se nourrir, et participe ainsi à la pollinisation.

Comment se reproduit le Robert le Diable ?
L'accouplement du Robert le Diable se déroule au Printemps, dès les premiers rayons de soleil. Le Robert le Diable, (qui est né durant l'été de l'année précédente) a passé l'hiver caché dans les haies, les arbustes. Il commence à sortir dès les premiers rayons du soleil.
La femelle va pondre ses œufs sur ses plantes hôtes, que sont (entre autres) l'Ortie, le Noisetier, le Houblon. Les œufs, minuscules, peuvent être très nombreux (plusieurs centaines) et son pondus sur la face des feuilles des plantes hôtes.

Le développement des chenilles : la chenille du Robert le Diable est très spécifique. Elle ne ressemble à aucune autre chenille de papillon.
Sa couleur est orangée brun, avec une tête noire qui porte qui pics (deux protubérances) sur le sommet. Une partie de son corps est ponctué de pics blancs, qui forme comme une plaque sur son corps.
Les chenilles nées au printemps deviennent adultes durant l'été suivant. Les nouveaux papillons vont voler jusqu'à l'automne, puis se réfugier dans un lieu protégé pour passer l'hiver. Ils ne ressortiront de leur cachette qu'au printemps suivant. La génération qui a survécu à l'hiver volera jusqu'à l'été, et c'est cette génération de papillons, qui assurera la reproduction de l'espèce.
Que mange le Robert le Diable ?
Comme tous les papillons, le Robert le Diable se nourrit du nectar des fleurs. Grâce à sa trompe, le papillon aspire le nectar, bien caché dans le cœur des fleurs.
Quand il se pose sur une fleur, le papillon collecte du pollen sur ses ailes. Pollen qu'il déposera sur la prochaine fleur qu'il visitera. C'est ainsi que se déroule la pollinisation des fleurs.

Comment hiberne le Robert le Diable ?
Les papillons nés au printemps, vont atteindre leur taille adulte dans le courant de l'été. Il volera jusqu'au mois de novembre, puis ira se réfugier dans des haies, dans des trous d'arbres, dans le lierre, dans des anfractuosités de pierres, ou même dans des greniers.
Protégeons les papillons !
Le Robert le Diable, comme beaucoup de papillons, est en voie de disparition (La disparition des papillons). Tout comme les abeilles, sauvages ou domestiques, les guêpes, les bourdons, syrphes, mouches, de nombreuses espèces d'insectes souffrent du réchauffement climatique, mais aussi des nombreux produits, pesticides et insecticides, qui sont encore trop souvent pulvérisés dans les champs ou les jardins.
La disparition de leurs habitats, et des écosystèmes dans lesquels ils évoluent, font peser des menaces importantes sur ces populations d'insectes, comme sur toute la faune.
Nous pouvons agir à notre petit niveau dans nos jardins, et même sur nos balcons et terrasses, en installant des plantes à fleurs. Une fois fleuries ces plantes, mellifères, vont attirer les insectes qui viendront les butiner, s'en nourrir, et emporter le pollen pour aller polliniser d'autres plantes plus loin. Magique !