Le Vulcain (Vanessa atalanta) est un papillon très coloré. Il fait partie des plus grands et des plus colorés papillons d'Europe.
Qui est le Vulcain ?
Le Vulcain (Vanessa Atalanta) fait partie de l'ordre des Lépidoptères, de la super famille des Papillons, et de la famille des Nymphalidés (Nymphalidae).
Cette famille compte dans ses rangs les plus beaux papillons. Grands et souvent très colorés, comme la Belle Dame, ou le Paon du jour
Le Vulcain est un papillon diurne assez courant, que l'on peut observer en Europe, en Asie et en Afrique du Nord.
En Europe, les Vulcains adultes peuvent être observés du mois de mai au mois d'octobre, avec un pic d'activité en été.
Mais d'où lui vient son nom ? le nom de "Vulcain" fait référence au Dieu romain (du même nom) qui est le Dieu du feu et de la forge. Une autre explication, pour ce nom, "Vulcain" vient du nom latin "Vulcanus", qui signifie "volcan". Toujours en rapport avec le feu, la suie et le feu. Ces deux explications sont toutes les deux en rapport avec les couleurs de ce papillon dont les ailes rappellent le charbon, la suie, qui évoque l'association avec le feu et la forge.
Comment reconnaître le Vulcain
Sa taille : C’est un papillon de belle taille. Son envergure se situe entre 6 et 7cm
Sa couleur : ses ailes noires, au fond noir, sont bordées de marques oranges et blanches. Il possède également une bande orange caractéristique au milieu de chaque aile.
Ses particularités : les mâles et les femelles ont un aspect similaire, bien que les femelles aient souvent une teinte légèrement plus claire.
Comment vit le Vulcain ?
Ce papillon est visible du mois d'avril, mai au mois d'octobre.
Ses lieux préférés : Il apprécie les espaces fleuris, les jardins, prairies, et parcs, jusqu'au lisière des forêts. Tout lieu où il pourra trouver de quoi se nourrir, s'abriter et se reproduire.
Les papillons sont des insectes à sang froid. Leur température corporelle dépend de la température de leur environnement. Ils ont besoin de chaleur pour activer leurs muscles et voler.
Le soleil leur fournit cette chaleur nécessaire en réchauffant leur corps. Raison pour laquelle nous les apercevons souvent posés en plein soleil, sur des branches, des feuilles, ou sur un mur. Ils recherchent la chaleur dont ils ont besoin pour voler et aller se nourrir.
Où le Vulcain passe t'il l'hiver ?
Certains Vulcains migrent, mais d'autres pas ! Selon les régions, il est possible que le papillon passe l'hiver caché, à l'abri, sans pour autant partir vers des contrées plus chaudes. Il n'est ainsi pas rare de voir des Vulcains se chauffer au soleil durant l'hiver dans le Sud ou dans l'Ouest de la France.
La migration
A la fin de l'automne, les Vulcains vont entamer une migration vers les pays d'Afrique du nord, comme le Maroc, l'Algérie ou la Tunisie. C'est dans ces pays qu'ils passeront l'hiver. Les températures plus douces qu'en Europe, et la nourriture présente sur place leur permettra de survivre à l'hiver.
Ils ne regagneront l'Europe que vers le mois de mars. Ces migrations sont souvent entreprises par des générations successives de Vulcains. Les papillons qui partent vers les pays chauds à l'automne ne seront pas les mêmes que ceux qui reviendront au printemps suivant. La durée de vie d'un papillon Vulcain est comprise entre 6 et 12 mois.
Les distances parcourues par ce papillon durant cette migration sont très importantes. Les Vulcains peuvent parcourir des milliers de kilomètres lors de leur migration.
Les estimations varient, mais on estime généralement que les Vulcains peuvent parcourir entre 3 000 et 4 000 kilomètres depuis l'Afrique du Nord jusqu'en Europe.
Les Vulcains ne parcourent évidemment pas ces distances en une seule fois. Ils font des étapes le long de leur route migratoire. Ils se reposent, se nourrissent et reconstituent leurs réserves d'énergie dans différentes régions avant de poursuivre leur voyage. Les Vulcains peuvent voler à une allure qui varie (selon la météo et les conditions climatiques) à une vitesse comprise entre 12 et 25km heure.
- Le soleil sert de repère pour l'orientation des papillons. Ils utilisent la position du soleil par rapport à leur environnement pour se guider lors de leurs déplacements et lors des migrations.
Comment se reproduit le Vulcain
Dès le printemps, les papillons mâles recherchent activement les femelles pour se reproduire. Ils utilisent souvent des signaux visuels (vol en zig zag), la couleur et les motifs des ailes, ainsi que des phéromones chimiques, libérées par les femelles pour se localiser. Les papillons mâles sont souvent dotés de capacités de vol acrobatiques qui leur permettent de poursuivre et de rattraper les femelles en vol.
Une fois qu'un mâle trouve une femelle réceptive, il s'approche d'elle et tente de l'attirer pour l'accouplement. Les papillons s'accouplent généralement en vol, avec les extrémités abdominales connectées. Pendant l'accouplement, le mâle transfère son sperme à la femelle. Le sperme est stocké dans un organe appelé spermathèque, situé dans l'abdomen de la femelle.
Après l'accouplement, la femelle recherche des plantes hôtes spécifiques sur lesquelles elle va pondre ses œufs. Chaque espèce de papillon a des plantes hôtes spécifiques qui serviront de source de nourriture aux chenilles une fois qu'elles éclosent des œufs.
Pour le Vulcain, ses plantes préférées sont La grande Ortie, ou le Lamier blanc (ortie blanche).
Le Vulcain est univoltin ou bivoltin , ce qui signifie qu'il peut y avoir entre 1 à 2 générations par an.
La naissance des chenilles
La femelle Vulcain va déposer ses œufs le plus souvent au dos des feuilles. Ils sont accrochés par de petits structures adhésives ce qui leur permet de ne pas se détacher des feuilles. Les feuilles les protège, en partie, des intempéries et d'éventuels prédateurs. La femelle choisit souvent les feuilles les plus tendres et les plus fraîches pour y déposer ses œufs.
Les œufs sont déposés en groupe. Ils sont minuscules, souvent pas plus d'1 millimètre, et sont donc difficilement repérables à l'œil nu. Les œufs sont généralement d'une couleur jaune pâle ou crème, brillants et lisses. Ils peuvent également prendre une teinte légèrement verte juste avant l'éclosion.
Après la ponte, les œufs du Vulcain éclosent généralement en quelques jours (entre 4 et 10 jours), libérant de petites chenilles de couleur noires avec des taches blanches distinctives. Elles ont une série de bandes blanches transversales sur leur corps, ce qui leur donne un aspect rayé. Elles sont recouvertes de poils fins et courts.
L'évolution des chenilles
Les chenilles du Vulcain subissent plusieurs mues tout au long de leur développement, avant d'atteindre le stade la chrysalide, puis le stade d'adulte (imago), celui du papillon que nous voyons voler. Les chenilles vont grossir en se nourrissant des feuilles de la plante sur laquelle elles sont nées pendant une période qui se situe entre 2 et 4 semaines.
Arrivée au dernier stade de son développement, la chenille se prépare à sa dernière mue. Elle va s'envelopper dans une sorte de cocon, que l'on nomme chrysalide. C'est dans ce cocon qu'elle va se transformer en papillon. Cette dernière étape peut durer entre 1 et 2 semaines.
A la fin de ce dernier processus de transformation, le papillon va émerger de sa chrysalide. Ses ailes sont alors molles, fripées et un peu humides. Il lui faudra patienter quelques heures pour que ses ailes se durcissent, sèchent, et puissent enfin le porter dans les airs.
Que mange le Vulcain ?
Comme tous les papillons, le Vulcain butine pour se nourrir du nectar des fleurs. Les papillons se nourrissent en aspirant ce nectar avec leur trompe.
Ils font partie des insectes pollinisateurs. A chaque fois qu'ils visitent une fleur, ils emportent en s'envolant, du pollen sur leurs ailes et leur corps. Ils déposeront ce pollen sur la fleur suivante, assurant ainsi leur pollinisation.
Protégeons les papillons !
Le Vulcain, comme beaucoup de papillons (la Petite Tortue, le Machaon, le Papillon Citron ) est en voie de disparition. Tous comme les abeilles, sauvages ou domestiques, les guêpes, les bourdons, syrphes, mouches, de nombreuses espèces d'insectes souffrent du réchauffement climatique, mais aussi des nombreux produits, pesticides et insecticides, qui sont encore trop souvent pulvérisés dans les champs et jardins.
La disparition de leurs habitats, et des écosystèmes dans lesquels ils évoluent, font peser des menaces importantes sur ces populations d'insectes, comme sur toute la faune.
Nous pouvons agir à notre petit niveau dans nos jardins, et même sur nos balcons et terrasses, en installant des plantes à fleurs. Une fois fleuries ces plantes, mellifères, vont attirer les insectes qui viendront les butiner, s'en nourrir, et emporter le pollen pour aller polliniser d'autres plantes plus loin. Magique !
Mais nous pouvons aussi laisser des endroits un peu sauvages dans nos jardins. Avec des plantes sauvages, comme les orties, qui sont des plantes très importantes pour un grand nombre de papillons. C'est sur elles qu'ils iront déposer leurs œufs. Et sur ces orties que les chenilles naîtront et grandiront.
Réf : Le Monde des Insectes / Inpn /
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