Coléoptère Cétoine grise funeste
Insectes,  Insectes et petites bêtes

La Cétoine funeste, une alliée du jardinier

La Cétoine funeste, aussi appelée Cétoine grise, est un petit coléoptère que l'on peut apercevoir régulièrement dans nos jardins du printemps jusqu'à l'été. Car elle apprécie beaucoup les fleurs !

Elle n'a ni le plus joli costume, ni le plus joli nom, et pourtant c'est un insecte sympa et très utile dans un jardin !

Qui est la Cétoine funeste ?

La Cétoine est originaire de la région méditerranéenne, mais elle est désormais répandue dans de nombreuses régions d'Europe, notamment dans le sud de l'Europe.

Comment la reconnaître ?

Malgré son nom dramatique, la cétoine funeste n’a rien d’un insecte maléfique. Ce petit coléoptère noir ponctué de taches blanches est plutôt discret… jusqu’à ce qu’il plonge tête la première dans une fleur ! Voici comment l’identifier :

  • Taille : elle mesure entre 8 et 12 mm, soit à peu près la taille d’un grain de café.
  • Couleur : son corps est noir mat, souvent légèrement velouté, et orné de petites taches blanches irrégulières sur le dos et les élytres.
  • Élytres non soudés : contrairement à certaines cétoines, elle peut écarter ses élytres pour s’envoler sans avoir besoin de les relever complètement.
  • Pattes et tête poilues : son thorax et ses pattes sont souvent recouverts de petites soies claires, donnant un aspect légèrement duveteux.
  • Aspect trapu et compact : son corps est un peu bombé, avec une allure générale de petite boule robuste.
  • Comportement : elle adore se cacher dans les fleurs, parfois en s’enfonçant complètement dans les étamines, ce qui lui donne un air un peu pataud mais efficace.

Si vous croisez un petit coléoptère noir et blanc bien installé au cœur d’une marguerite ou d’une rose, il y a de fortes chances que ce soit elle !

La petite cétoine funeste coléoptère
La petite cétoine funeste coléoptère

Est ce que la Cétoine funeste est dangereuse ?

Non, la Cétoine funeste ne pique pas. Elle ne peut tout simplement ni vous mordre, ni vous piquer.

Les Cétoines en général, y compris la funeste, sont des coléoptères inoffensifs pour l'homme. Ils ne possèdent pas de dards, ni de pièces buccales piqueuses ou suceuses, comme certains autres insectes tels que les moustiques ou les guêpes. Donc rien à craindre de sa part si vous venez à la croiser !

Comment vit elle ?

La cétoine funeste est une créature du jour, strictement diurne, qui passe ses journées à fouiller les fleurs à la recherche de son repas préféré. Voici comment elle occupe son temps :

  • Un mode de vie en solo (ou presque) : ce n’est pas une grande sociable. Même si on peut en voir plusieurs regroupées sur une même fleur, ce n’est pas par esprit d’équipe, mais simplement parce que le festin est bon. Chacune pour soi, et tant pis pour les politesses !
  • Un vol approximatif : comme beaucoup de coléoptères, elle n’est pas une as du pilotage. Son vol est un peu lourd et maladroit, mais suffisant pour passer d’une fleur à l’autre sans trop de casse.
  • Une attitude détendue : contrairement à d’autres insectes qui détalent au moindre mouvement, la cétoine funeste est plutôt zen. Elle ne fuit pas immédiatement et se laisse facilement observer, ce qui en fait une cible facile pour les amateurs d’entomologie… et pour certains prédateurs moins bien intentionnés !

Bref, la cétoine funeste mène une existence paisible et sans stress, rythmée par le soleil, les fleurs et quelques vols hésitants. Un petit coléoptère tranquille qui ne demande qu’à profiter de la vie !

Que mange une Cétoine funeste ?

La cétoine funeste est un véritable glouton floral ! Son régime alimentaire se résume à butiner, grignoter et fouiller dans les fleurs, avec un goût prononcé pour tout ce qui est sucré et bien garni en pollen.

  • Pollen à volonté : c’est son plat principal ! Elle s’en gave en fouillant au cœur des fleurs, recouvrant son corps de cette fine poussière dorée.
  • Nectar en bonus : lorsqu’elle tombe sur une fleur bien remplie, elle profite du nectar sucré en bonus.
  • Fleurs préférées : elle adore les marguerites, les roses, les ombellifères (comme la carotte sauvage), les pissenlits et les coquelicots. Tout ce qui est bien ouvert et rempli de pollen l’attire irrésistiblement.
  • Un comportement gourmand (et un peu sans-gêne) : contrairement aux abeilles qui butinent avec délicatesse, la cétoine funeste s’enfonce carrément dans les fleurs, les secoue. Elle se frotte, se secoue et se roule dans le pollen, au point d’en être souvent complètement couverte. On dirait presque qu’elle prend un bain de nourriture !
  • Une mastication efficace : grâce à ses mandibules puissantes, elle peut broyer les grains de pollen et profiter pleinement de leur richesse en nutriments.

En résumé, cette petite cétoine mange en plein air, en se roulant littéralement dans son repas, avec une préférence pour les grandes tables bien garnies !

Comment se reproduit elle ?

Les Cétoines funestes ont un cycle de vie qui débute par le stade l'œuf, puis de larve, de nymphe et enfin d'adulte. La plus grande partie de leur vie se passe sous terre, sous forme de larves.

Après l'accouplement, la femelle pond ses œufs dans le sol, généralement près des sources de matière organique en décomposition, comme le compost ou le fumier.

Couple Cétoine funeste
Couple Cétoine funeste

Des œufs sortent les larves qui se développent dans le sol en se nourrissant de la matière organique environnante. Donc pas de danger pour les racines de vos plantes. Après plusieurs mues, les larves se transforment en nymphes, qui finalement émergent de terre en tant qu'adultes.

Cette phase larvaire peut durer plusieurs mois, voire plus d'un an, selon les conditions et les ressources disponibles. Après cette période passée à l'état de larve, la durée de vie de l'adulte est relativement courte.

La Cétoine une gourmande de pollen
Une gourmande de pollen, la Cétoine

La Cétoine funeste est-elle néfaste dans votre jardin ?

La cétoine funeste n’a rien d’un fléau pour votre jardin. Au contraire, elle est bien plus bénéfique qu’ennuyeuse !

  • Elle ne s’attaque pas aux plantes vivantes : contrairement à certains coléoptères, elle ne touche ni aux feuilles, ni aux tiges, ni aux racines. Pas de saccage en vue !
  • Elle se contente des fleurs : son truc, c’est le nectar et le pollen. Parfois, elle grignote un peu les pétales, mais rien qui mette en péril la plante.
  • Un pollinisateur maladroit, mais utile : en se roulant dans le pollen, elle contribue à la pollinisation de certaines espèces, même si son style est plus brouillon que celui des abeilles.
  • Un bon indicateur de biodiversité : sa présence dans un jardin est un bon signe, car elle prouve qu’il y a une diversité florale et un environnement sain, sans pesticides.

Bref, la cétoine funeste n’a de funeste que son nom ! Elle ne cause pas de dégâts significatifs et participe même, à sa manière, à l’équilibre du jardin. Mieux vaut donc l’accueillir plutôt que la craindre !

La présence de Cétoine funeste est donc plutôt une bonne nouvelle pour votre jardin. Les pollinisateurs étant très menacés par le réchauffement climatique, et les pesticides, leur présence dans un endroit est donc plutôt une bonne nouvelle, pas funeste, ni néfaste du tout !

Références : Insectes / MNHN

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