La Mésange Bleue une boule de gaieté colorée
La mésange bleue, amie du jardinier, est une résidente permanente de nos jardins. Avec son plumage bleu azur et son ventre jaune pimpant, c'est une boule de gaieté colorée qui attire le regard et égaye nos journées.
Mais comment vit cette petite mésange qui nous est si familière ?
Qui est la Mésange bleue ?
Carte d'identité de la mésange bleue
- Nom commun : Mésange bleue
- Nom scientifique : Cyanistes caeruleus
- Famille : Paridés
- Taille : Environ 12 cm de long pour 17 à 20 cm d’envergure
- Poids : Entre 9 et 12 grammes (un véritable poids plume !)
- Durée de vie : 2 à 3 ans en moyenne, mais certaines mésanges peuvent vivre jusqu’à 10 ans
- Signes distinctifs : Un plumage bleu sur la tête et les ailes, un ventre jaune, et un petit bandeau noir autour des yeux. Parfaite pour les selfies nature !
A noter la couleur bleue, est plus marquée chez le mâle, surtout en période nuptiale. Normal, il doit se faire remarquer. La femelle mésange et les jeunes ont un plumage plus terne, mais les couleurs restent les mêmes.
Si vous avez un doute pour reconnaître les Mésanges, cliquez ICI
Le chant de la mésange bleue : un répertoire vocal
La mésange bleue n'a pas qu'un seul chant, ou cri. C'est une chanteuse, elle s'exprime de différentes manières. On dit qu'elle zinzinule, ou qu'elle zinzibule pour discuter avec ses congénères. Ses cris sont assez aigus, repérables, et assez répétitifs pour que notre oreille les repère facilement à force de la fréquenter.
Ecouter la mésange bleue
Où vit la mésange bleue ?
La mésange bleue est une voyageuse qui aime varier les plaisirs ! Elle vit dans les forêts de feuillus, les boisements clairs et, en ville, elle s’installe volontiers dans les parcs et jardins où elle trouve facilement à se nourrir. L’avantage de la mésange, c’est qu’elle sait s’adapter à différents environnements, pourvu qu’elle y trouve des arbres et des coins à l’abri pour nicher.

En ville, elle fréquente souvent les mangeoires et les nichoirs qu'on lui met à disposition. Son aisance à se mouvoir dans des lieux habités en fait une habituée de nos jardins, surtout en hiver, quand elle sait que les humains peuvent l’aider à se remplir le ventre.
Même en montagne, elle se sent chez elle, s'installant sans souci jusqu'à 2000 mètres d'altitude. Une véritable exploratrice, sans limites ni frontières ! Par contre les forêts de pins ne l'emballent pas vraiment. Elle n'y trouve pas vraiment ce qui lui convient, ni pour manger, ni pour s'installer.
Comment vit-elle ? La mésange bleue au quotidien
La mésange bleue mène une vie bien remplie, mais elle a son propre style ! Elle est solitaire, mais pas totalement farouche. En dehors de la période de reproduction, elle préfère rester indépendante et virevolter à sa guise. Pas vraiment "oiseau de groupe", elle n’appartient pas à des bandes organisées, même si elle peut se montrer sociable avec ses congénères en hiver, quand la nourriture se fait rare et qu’un repas collectif est bienvenu.
Une vie en couple… mais temporaire !
La mésange bleue n’est pas une grande romantique : elle est monogame pour une saison. À chaque printemps, elle choisit un partenaire, et ensemble ils construisent le nid et élèvent les petits. Mais à la fin de la saison de reproduction, chacun reprend sa liberté, et notre mésange reprend sa vie en solo.
Son territoire : fixe, mais flexible
La mésange bleue a un territoire bien défini, qui peut s’étendre sur quelques hectares. Ce territoire lui fournit tout ce dont elle a besoin : nourriture, abris, et petits coins tranquilles pour chanter (car elle est aussi assez bavarde !). Elle le défend contre les autres mésanges et oiseaux similaires pendant la saison de reproduction, mais elle est beaucoup plus tolérante le reste de l’année, partageant les meilleures zones de nourriture avec d’autres espèces si besoin.
Elle garde donc son territoire durant toute l’année, mais adapte sa zone d’activité selon les saisons. Par exemple, en hiver, elle se rapproche des habitations pour profiter des mangeoires, alors qu’au printemps et en été, elle reste davantage en forêt ou dans les haies des jardins pour trouver des insectes.
Une journée type de la mésange bleue...en résumé !
- Matin : dès l’aube, elle part en quête de nourriture, fouillant les branches pour trouver insectes, larves et graines.
- Midi : pause bien méritée, surtout les jours chauds, pour se reposer et récupérer.
- Après-midi : reprise de la recherche de nourriture et, en période de nidification, retour au nid avec des provisions ou des matériaux.
- Soir : retour au nid pour la nuit. La mésange bleue est diurne, donc elle se repose dès que le soleil se couche.

Que mange la mésange bleue ? Un festin de petites bêtes et de graines !
La mésange bleue est une vraie gourmande, et son activité principale est... la recherche de nourriture ! Perchée à la cime des arbres ou suspendue la tête en bas (oui, elle est acrobate à ses heures), elle explore chaque branche pour dénicher son repas. Grâce à ses petites griffes agiles, elle se balade sur les branches sans effort, prête à déguster un petit ver ou une chenille dodue.
Une alliée précieuse pour les jardins
La mésange bleue est l’amie des jardiniers ! Pourquoi ? Parce qu’elle adore les vers, les chenilles et autres petits insectes qui envahissent nos plantes. Elle fait même la chasse aux pucerons et autres bestioles indésirables. Et si un buis est menacé par la terrible pyrale du buis, la mésange intervient en mangeant les chenilles voraces. Une véritable équipe d’entretien naturelle pour les jardins !
Graines, fruits et bourgeons : elle n’est pas difficile
Outre les insectes, la mésange bleue apprécie aussi les graines, les bourgeons et même quelques petits fruits. Les graines de tournesol ? Un vrai péché mignon ! Elle est si experte qu’elle arrive à trier les graines dans les mangeoires, ne gardant que celles de tournesol et laissant le reste de côté. Un petit génie du tri sélectif !
Alors, si vous voulez faire plaisir à vos petites visiteuses en hiver, remplissez les mangeoires de graines de tournesol. Elles sont riches en graisses et leur apportent l’énergie nécessaire pour braver le froid. Rien de tel pour un petit boost calorique !
Au printemps, un régime varié
Quand les beaux jours reviennent, la mésange diversifie son menu et se rapproche des saules et des peupliers. Là, elle y trouve non seulement des insectes, mais aussi un peu de pollen et de sève, parfaite pour varier les plaisirs ! En bref, la mésange bleue sait s’adapter aux saisons et trouve toujours de quoi se régaler.

Comment se reproduit la mésange bleue ? Romance, couvée et marathon parental
La mésange bleue commence à penser "famille" dès le printemps, entre avril et juillet. Monogame, elle choisit un partenaire pour la saison, et ensemble, ils s’engagent à élever leur future progéniture avec dévouement. La mésange bleue n’est pas difficile côté immobilier : elle cherche une cavité pour y installer son nid. Trou dans un arbre, cavité rocheuse, ou nichoir de jardin... tout fait l’affaire, à condition que l’ouverture ne soit pas trop large. Un trou bien ajusté empêche les mésanges plus grandes ou les prédateurs de venir les déranger.
Le nid de la mésange bleue
N'importe quelle cavité pourra lui convenir, y compris les nichoirs que nous installons dans les jardins, du moment que l'ouverture n'est pas trop grande. Cela lui évitera quelques désagréments, comme les prédateurs, ou les autres oiseaux voleurs de nid !
Le nid est un petit chef-d’œuvre de bricolage naturel. La mésange bleue le compose de mousse, de petites branches, d’herbes et même de poils d’animaux qu’elle trouve au sol. Ce nid douillet servira de berceau à une dizaine de futurs petits.
Afin de protéger ses petits des éventuelles maladies, ou parasites, la mésange bleue peut ajouter dans son nid certaines plantes aromatiques. Ces plantes, réputées pour leurs vertus anti bactérie, parasites ou anti champignons, préservent les oisillons des risques mortels. Parmi ces plantes l'ont trouve la Lavande, ou L'Immortelle d'Italie (Herbe à curry).

La naissance des petites mésanges bleues : une éclosion de vie
Une fois le nid préparé, Madame mésange pond entre 9 et 13 œufs. Elle se consacre entièrement à la couvaison, tandis que Monsieur mésange prend en charge le ravitaillement. Cette étape dure entre 10 et 15 jours, pendant lesquels la femelle veille patiemment sur les œufs.
À la naissance, les petits oisillons sont de véritables gloutons, et le travail commence vraiment pour les parents ! Pendant environ 20 jours, ils se relaient pour nourrir les petits, effectuant jusqu’à 30 allers-retours par heure pour rapporter des insectes, chenilles, et autres petites proies. Un travail de titan !
À mesure que les oisillons grandissent, l’effort s’intensifie : un véritable marathon parental ! Mais ces efforts portent leurs fruits, car au bout de trois semaines, les jeunes mésanges sont prêtes à s’élancer pour leur premier vol.
L’apprentissage de la vie : voler, manger, et survivre
Les parents mésanges ne se relâchent pas tout de suite. Pendant quatre semaines environ, ils continuent à guider et nourrir leurs petits, leur apprenant à trouver de la nourriture, à se déplacer et à se méfier des dangers. Une vraie école de la vie en accéléré !
Nourrir ou ne pas nourrir ? Les consignes au printemps
Durant la période de reproduction, surtout au printemps, il est recommandé de ne pas donner de graines aux mésanges. Les oisillons ne peuvent pas digérer les graines dures ; leurs parents trouvent ce qu’il faut dans la nature : vers, insectes, et chenilles, un régime bien plus adapté. En les laissant se débrouiller, on aide les mésanges à rester autonomes.
Le pouvoir des plantes dans le nid
Et pour assurer un environnement sain, la mésange bleue a une astuce surprenante : elle tapisse parfois son nid de plantes aux propriétés antiseptiques comme la lavande ou l’immortelle d’Italie (herbe à curry). Ces plantes aident à protéger les oisillons contre les parasites et les infections, un vrai kit de santé naturelle.
Avec un rythme de vie soutenu et un soin constant, la mésange bleue s’illustre comme un parent dévoué et ingénieux, prêt à tout pour que sa petite famille prenne son envol en toute sécurité !

Petit conseil pour le printemps
Durant la période de reproduction, et plus généralement à partir du Printemps, il est recommandé de ne plus donner à manger aux mésanges, ainsi qu'aux autres oiseaux. En effet les graines, très dures, ne conviennent pas aux petits oisillons.
Leurs parents ont de quoi les nourrir grâce aux insectes, vers, chenilles, qui sont sortis, ils n'est donc pas nécessaire d'ajouter du tournesol ou autres grains à leurs repas. Il est nécessaire que les oiseaux soient autonomes, et gardent une autonomie alimentaire, sans compter uniquement sur les humains.
Les prédateurs de la mésange bleue
Les écureuils, les martres qui viendront sans complexe lui voler ses œufs, ou les pics et les geais. Et bien entendu nos amis les chats, qui aiment tout ce qui bouge, coure ou vole. Il est vrai que de ce côté, nos amis à quatre pattes ne sont pas hyper sympas. Ni avec les oiseaux, ni avec les autres petits animaux (souris, écureuils etc).
La mésange bleue est présente partout en France mais aussi en Europe. Elle n'est pas considérée comme une espèce menacée, mais comme tous les oiseaux, elles souffrent de l'urbanisation, du trop plein de béton, et du manque d'arbres et de végétation dans certains endroits.
Et pourtant, elle n'est pas très exigeante cette petite Mésange. Il lui en faut peu pour être heureuse, et pour pouvoir vivre une vie vraiment sympa !
Les nichoirs pour les mésanges : elles choisissent leur maison
Si vous souhaitez installer un nichoir pour les Mésanges dans votre jardin, c'est une sacrée bonne idée. Mais sachez quand même que rien n'est assuré. Si le nichoir ne leur convient pas, les Mésanges ne s'y installerons pas. C'est un peu comme nous lorsque nous choisissons notre maison. Oui c'est une maison, mais toutes les maisons ne nous plaisent pas. Pour les Mésanges c'est exactement pareil.
Donc ne vous désespérez pas si aucune mésange ne vient s'installer dans votre nichoir. C'est qu'il y a un truc qui cloche. Le plus souvent le nichoir est : mal orienté, trop près d'un lieu de passage, trop bas, ou pas dans un coin assez protégé.
Pour installer un nichoir c'est par ici : Installer un nichoir
Elles aiment bien être au calme les Mésanges pour élever leurs petits. Pensez y en installant votre nichoir.
Si elles s'installent, chouette ! Mais n'oubliez pas de rester des voisins discrets. Très discrets. N'allez pas voir ce qu'il se passe dans le nid. Personne n'aime voir des intrus venir visiter son domicile. Respectez sa tranquillité et son intimité. Si vous intervenez, vous risquez de lui donner envie d'aller s'installer ailleurs. Ce serait dommage !

Favoriser la biodiversité dans votre jardin
Créer un jardin accueillant pour les oiseaux, c’est offrir un véritable refuge à la biodiversité et un spectacle vivant à observer au quotidien. Un jardin riche en diversité végétale attire non seulement les oiseaux, mais aussi les insectes, les papillons et d’autres animaux, créant un écosystème équilibré où chaque être a un rôle.
Astuces pour transformer votre jardin en oasis de biodiversité
Voici quelques astuces pour transformer votre jardin en un petit paradis pour les oiseaux… et bien d’autres visiteurs !
- Plantez des végétaux variés et locaux : pour attirer les oiseaux, privilégiez les plantes locales adaptées à votre climat, comme les arbres fruitiers (pommiers, pruniers, cerisiers) et les arbustes à baies (sorbier, aubépine, sureau).
- Installez des mangeoires et des points d’eau : en hiver, les mangeoires sont essentielles pour aider les oiseaux à trouver de la nourriture facilement. Installez des mangeoires remplies de graines de tournesol, de noix et de boules de graisse dans des endroits stratégiques, à l’abri des chats et des vents forts. En été comme en hiver, n'oubliez pas que les oiseaux ont besoin d'eau.
- Aménagez des nichoirs adaptés : les nichoirs offrent un espace sécurisé aux oiseaux pour élever leurs petits, surtout si votre jardin manque de cavités naturelles.
- Laissez un coin “sauvage” : un jardin un peu sauvage est idéal pour la biodiversité. Laissez pousser quelques orties, fleurs des champs, et herbes hautes dans un coin du jardin. Cet espace naturel attire les insectes (papillons, abeilles, etc.), dont raffolent les oiseaux insectivores comme les mésanges.
- Évitez les pesticides et produits chimiques : pour préserver la biodiversité, bannissez les pesticides et produits chimiques qui perturbent l’écosystème et peuvent nuire aux oiseaux en contaminant les insectes dont ils se nourrissent.
Les symboles de la mésange
Dans de nombreuses cultures, la mésange est un signe de fécondité, en raison du nombre important de petits qu'elle peut avoir en une année, mais c'est aussi un symbole de joie et de gaieté. Avec ses couleurs vives et son énergie, elle incarne la gaieté et l’adaptabilité. Oiseau indépendant, elle représente aussi l’esprit libre et l’importance de protéger la nature, en jouant un rôle utile dans les jardins en éliminant les parasites. Pour les indiens Cherokees c'est un symbole de vérité.
Pour les indiens Cherokees c'est un symbole de vérité.
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Sources : INPN Espèces / Oiseaux.net
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