Cultiver du Persil, du semis à la récolte

Cultiver du Persil ça peut sembler simple, mais cette petite plante aromatique a plus d’un tour dans son sac. Si vous avez déjà tenté d’en semer, vous savez de quoi je parle : on plante les graines pleins d’espoir, on attend… et parfois, rien. Ou alors, ça pousse, mais ça fait grise mine.

Mais oui, le Persil joue parfois les divas. Et pourtant, quand on connaît ses petits "caprices", le persil devient un allié fidèle au jardin comme en cuisine.

Alors, pas de panique, je vais vous guider pour que vous puissiez, vous aussi, réussir à cultiver ce petit miracle vert. Et promis, ce sera sans prise de tête ! 😊

Qui est le persil : un dur à cuire au cœur tendre

Le persil, alias Petroselinum crispum (ça claque, non ?), est une plante bisannuelle. En clair, ça veut dire qu’il vit sur deux années.

Il qui appartient à la famille des apiacées. Autrement dit, il est cousin avec l'Aneth, le Fenouil, le Cerfeuil, la Carotte, le Panais ou la Coriandre. Jolie famille !

La vie du Persil

Le plus souvent le Persil est cultivé comme une plante annuelle qui n'est pas destinée à passer l'hiver. Mais sachez que vous pourrez le conserver durant deux ans si vous en prenez soin.

La première année, il fait son boulot : il pousse tranquillement, s’installe comme chez lui, et produit ses belles feuilles bien parfumées.

Mais la deuxième année, il change d’objectif : il décide de monter en graines. Oui, le persil a ses ambitions, et une fois qu’il se lance dans sa "mission graine", il oublie un peu de s’occuper de ses feuilles… un peu comme nous quand on est absorbé par un projet ! 😉

Les grecs et les romains l'utilisaient déjà comme plante aromatique et médicinale. Et comme référence c'est déjà pas mal.

Fiche d'identité du Persil

Cette petite star des cuisines peut se décliner en trois variétés principales :

• Le persil frisé, celui qui fait beau sur les plats.
• Le persil plat (ou d’Italie), le préféré des gourmets pour son goût intense.
• Le persil commun, qui est un peu le médiateur entre les deux.

Vous pourrez rencontrer de nombreuses autres variétés, avec des feuillages plus ou moins frisés, et des arômes plus ou moins puissants, comme le Persil Alto, Bravour ou Nova.

Il existe aussi du Persil tubéreux. Celui ci est cultivé comme le Panais pour ses racines qui sont comestibles, et non pour son feuillage.

• Sa taille : peut aller de 20 à 60cm de hauteur.
• Ses feuilles : selon sa variété plates et assez découpées, ou petites et plus ou moins frisées.
• Ses fleurs : petites et regroupées en ombelles. Leur couleur est plutôt blanche. Elles apparaissent durant la deuxième année de vie du pied de Persil. Elles sont comestibles au même titre que les feuilles.
• Résistance au froid : il peut résister à des températures allant jusqu'à - 15 degrés. Même s'il est abîmé par le froid, il repartira au printemps suivant.

Mais ne vous laissez pas berner par son allure modeste : il a ses exigences. Et si vous ne respectez pas ses caprices, il vous le fera savoir en boudant. Oui, même les plantes ont du caractère.

Pourquoi cultiver du persil chez soi ?

Avant de passer aux choses sérieuses, quelques bonnes raisons de vous lancer :

• Le Persil est très riche en vitamines C et A (béta carotène), K et B. Mais il est aussi riche en minéraux, comme le Calcium, le Potassium, le Fer et le Magnésium. Pas mal pour une si petite plante !
• Digestif : il aide à calmer les ballonnements.
• Anti-fatigue : avec sa richesse en fer et vitamine C, il est parfait pour les petits coups de mou

Et entre nous… acheter des bouquets de persil à chaque recette, ça finit par coûter cher. Surtout quand on ne sait pas d'où il vient et comment il a été cultivé !

A découvrir : Jardiner avec la lune le calendrier de culture interactif

Comment cultiver le persil ?

- Choisir son terrain de jeu

• En pleine terre : le persil adore les sols riches et bien drainés. Un emplacement mi ombre est idéal : il aime le soleil, mais pas au point de faire bronzette toute la journée.
• En pot : parfait pour les petits espaces ! Optez pour un pot assez profond (au moins 20 cm) et un terreau riche. Pensez à bien le drainer, car il déteste avoir les pieds dans l’eau. Qui l’eût cru ?

- Semis de persil : "patience est mère de vertu"

Le semis de persil, c’est comme une relation à distance : ça prend du temps et ça demande de l’attention.

• Quand semer ? De février à septembre.
• Astuce pour impatient : faites tremper les graines dans de l’eau tiède pendant 24 heures avant de semer. Ça les réveille et accélère la germination.
• Comment faire ? Semez à environ 1 cm de profondeur, espacez bien, et soyez prêt à attendre. En intérieur, comptez 10 jours. En extérieur, ça peut prendre jusqu’à un mois. Oui, un mois.

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Entretien du persil : en pot ou en pleine terre, mode d’emploi

Le persil, malgré sa petite taille et son allure docile, n’est pas totalement autonome. Si vous voulez qu’il reste en pleine forme, il faudra lui donner un peu d’attention. Heureusement, ce n’est pas compliqué. Que vous le cultiviez en pot ou en pleine terre, voici comment le bichonner.

En pot : le persil d’intérieur ou de balcon

Le persil en pot, c’est parfait pour ceux qui n’ont pas de jardin. Mais attention, il a ses exigences :

• Arrosage régulier : la terre en pot sèche beaucoup plus vite qu’en pleine terre. Vérifiez souvent, et arrosez dès que le dessus de la terre commence à sécher. Attention : pas de marécage ! Placez une soucoupe sous le pot, mais évitez que l’eau y stagne.
• Exposition mi ombre : en pot, votre persil est plus vulnérable au soleil direct. Placez le à mi ombre, surtout en plein été, pour éviter qu’il ne dépérisse sous un coup de chaud.
• Engrais doux : une fois par mois, ajoutez un peu d’engrais naturel ou de compost liquide pour lui donner un coup de boost. Trop d’engrais, et il pourrait perdre un peu de son parfum.
• Rempotage éventuel : si votre persil a l’air à l’étroit, offrez lui un pot plus grand. Une plante heureuse, c’est une plante qui respire !
• Lumière : il a besoin pour bien se développer d'au moins 4 à 5 heures de soleil par jour.

En pleine terre : la liberté avec un petit coup de pouce

Le persil en pleine terre a plus de marge de manœuvre, mais il n’est pas complètement indépendant :

• Arrosage contrôlé : le persil aime les sols humides, mais pas détrempés. Un arrosage tous les 3 à 5 jours, selon la météo, suffit. En période de sécheresse, augmentez la fréquence.
• Paillez, mais avec modération : un paillage autour des plants aide à conserver l’humidité et limite les mauvaises herbes. Par contre, ne le faites pas trop tôt : les limaces adorent les jeunes pousses, et un paillage précoce pourrait les inviter à un buffet gratuit.
• Espacement des plants : si vous cultivez plusieurs pieds, espacez les d’au moins 10 cm pour éviter les maladies liées à l’humidité stagnante et permettre une bonne circulation de l’air.
• Protection contre le froid : le persil d’Italie est robuste et résiste mieux au gel, mais pour les autres variétés, un voile d’hivernage ou une cloche de protection peut faire la différence en hiver.

Petits bonus pour les deux

• Taille régulière : coupez les feuilles au fur et à mesure pour encourager la plante à produire de nouvelles pousses. Attention, on coupe toujours à la base, pas au sommet.
• Surveillez les parasites : en pot comme en pleine terre, gardez un œil sur les limaces et les pucerons. Une pulvérisation d’eau savonneuse (bio, bien sûr) peut aider à les décourager.
• Compagnonnage : en pleine terre, le persil adore être planté près des tomates ou des carottes, mais il déteste la laitue (et oui, même les plantes ont leurs disputes de voisinage).
• Arrosage : arrosez toujours au pied de votre plante. Mais jamais sur les feuilles car cela favorise les maladies.

Récolter et profiter

• Quand récolter ? Dès que les feuilles sont bien formées. Coupez toujours les feuilles extérieures pour laisser les jeunes pousses se développer.
• Astuce bonus : congelez vos surplus dans un sac hermétique pour en avoir toute l’année. Parce qu’un persil qui pousse bien, c’est parfois un persil envahissant.

Les caprices du persil : maladies et ravageurs

Le persil est robuste, mais il a ses petits soucis.

• La septoriose : des taches brunes sur les feuilles ? C’est probablement ça. Espacez vos plants et arrosez au pied pour limiter les dégâts.
• Les limaces : ces petites terreurs adorent le persil. Une astuce ? Des coquilles d’œufs broyées ou des pommes de pin (ça pique) autour des plants pour les dissuader.
• Le mildiou : si les feuilles jaunissent et qu’un duvet blanc apparaît, c’est un coup de chaud et d’humidité. Aérez vos cultures et limitez les arrosages excessifs.

Comment consommer le persil ?

Le persil, ce n’est pas juste une décoration sur vos assiettes. Voici comment en tirer le meilleur parti :

Cru : pour une explosion de saveurs

Parsemez des feuilles crues sur vos salades, vos soupes ou vos plats. C’est là qu’il conserve le mieux ses vitamines et son arôme frais.

Cuit : pour des plats mijotés

Ajoutez le en fin de cuisson pour parfumer vos sauces, ragoûts ou légumes sautés. Mais attention, ce n'est pas un fan de la chaleur. Trop cuit, il perd toute sa saveur et ses bienfaits. Donc un peu de chaleur mais pas trop !

En jus : une cure détox

Mixez des feuilles de persil avec du citron et un peu d’eau pour un jus plein de vitamines. Une potion magique pour les lendemains difficiles.

Calendrier des étapes clés pour cultiver le persil

Pour ne pas manquer une étape, voici un petit récapitulatif :

• Février à septembre : semis en intérieur ou en pleine terre selon votre climat.
• Avril à mai : plantation des jeunes plants en pleine terre après les dernières gelées.
• Toute l’année : arrosage régulier et entretien, avec paillage dès que les plants sont bien développés.
• Mai à octobre : récolte des feuilles, en privilégiant les extérieures pour encourager de nouvelles pousses.
• Deuxième année (printemps) : la montée en graines débute, pensez à récolter les graines pour les semis suivants.

Comment éviter la montée en graines trop rapide

La montée en graines est naturelle pour une plante bisannuelle, mais elle peut arriver prématurément si les conditions ne sont pas idéales. Voici comment la retarder :

• Évitez les stress hydriques : arrosez régulièrement pour maintenir une humidité constante.
• Paillez : cela aide à garder le sol frais en été, surtout pour les plants en pleine terre.
• Coupez les boutons floraux : dès qu’ils apparaissent, retirez les pour prolonger la production de feuilles.
• Choisissez le persil plat : il résiste mieux aux variations climatiques que les autres variétés.

Que faire si votre persil jaunit ou sèche ?

Un persil qui jaunit ou sèche peut être un signe de problème. Voici quelques pistes :

• Jaunissement des feuilles :
  • Arrosage insuffisant ou excès d’eau. Vérifiez le drainage et ajustez les arrosages.
  • Carence en azote. Ajoutez un engrais naturel, comme du compost.
• Feuilles sèches :
  • Trop de soleil ou chaleur excessive. Déplacez-le à mi-ombre si possible.
  • Maladies comme la septoriose. Retirez les feuilles touchées et traitez avec une décoction de prêle.

Cultiver du persil ! Facile

Cultiver du persil, c’est finalement assez simple, une fois qu’on connaît ses petites exigences. Que ce soit en pot ou en pleine terre, avec un peu d’attention et quelques astuces, vous aurez toujours ce fidèle aromate à portée de main pour agrémenter vos plats.

Alors, prêt(e) à ajouter un peu de vert dans votre jardin ou sur votre balcon ? Lancez-vous, et n’oubliez pas : avec le persil, patience et arrosage régulier sont vos meilleurs alliés ! 🌱😊

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