L’Arum d’Italie, une étonnante plante sauvage à découvrir !
L'Arum d'Italie, déploie ses feuilles marbrées et ses baies rouges vives, offrant une touche de mystère et d'élégance à son environnement.
À la croisée entre la nature sauvage et l'ornement des jardins, cette espèce, aussi connue sous le nom de Gouet d'Italie, révèle des caractéristiques fascinantes qui méritent d'être explorées. Bienvenue dans le royaume de l'Arum d'Italie, où la beauté sauvage rencontre l'art du jardinage.
Qui est l’Arum d’Italie ?
L'Arum d'Italie ou Gouet d'Italie (Arum italicum) fait partie de la famille des Aracées (Araceae), comme le Philodendron (Monstera deliciosa), une plante d'intérieur (en Europe) connue pour ses feuilles marbrées, sa drôle de fleur et ses étonnantes baies, toutes rouges.

Comme son nom cet Arum est originaire d'Italie. Mais cela fait bien longtemps qu'il s'est installé en France. Nous pouvons donc le retrouver à l'état sauvage dans nos jardins.
Mais il n'est pas toujours très apprécié, en raison surtout de sa toxicité.
Comment le reconnaître ?
L'Arum d'Italie apprécie les lieux humides et ombragés. Vous pourrez donc le rencontrer à l'état sauvage sous les arbres, en lisière de forêt ou dans des lieux très humides, comme les bords de rivières, les bords d'étangs ou les zones humides. Mais il est aussi présent dans les jardins et cultivé pour son feuillage coloré.
Sa taille : le Gouet d'Italie n'est pas une plante très haute. Elle atteint généralement une hauteur d'environ 20 à 40 centimètres.
Ses fleurs : la fleur elle-même est recouverte d'une spathe qui peut varier en couleur, allant du vert au blanc. La spathe ressemble à une grande feuille, et se dresse toute droite en haut de la tige de la plante. Elle a pour rôle de protéger la fleur, qu'elle entoure généralement.
La spathe entoure une partie appelée spadice, qui contient de petites fleurs. Les fleurs du Gouet d'Italie sont petites et peu visibles. Ce qui attire notre attention c'est surtout la spathe qui est vraiment reconnaissable. Elle apparaît au printemps et ne fleurit que quelques jours.
Quand à son parfum, vous risquez de le trouver détestable ! Sauf si vous êtes une mouche.


Ses feuilles : sont l'une de ses caractéristiques les plus distinctives. Elles sont en forme de flèche (ou de cœur). Leur couleur est vert foncé avec un motif de marbrures blanches ou beiges qui les rendent très attrayantes.
Les feuilles peuvent mesurer de 15 à 30 centimètres de long. Elles apparaissent à l'automne et disparaissent complètement durant l'été.
Ses fruits : apparaissent à la fin de la floraison. Ils sont aussi remarquables que la fleur. Ils forment une sorte de grappe, avec des fruits en forme de grains, ou de boules, d'abord verts, puis tout rouges.

L’Arum d’Italie est il toxique ?
Bien que l'Arum d'Italie soit une plante séduisante avec son feuillage marbré et ses baies éclatantes, il est essentiel de reconnaître les dangers associés à cette espèce. Car tout comme le Laurier rose ou le Colchique, l'Arum d'italie fait partie des plantes toxiques qui poussent souvent dans nos jardins.
Toutes les parties de l'Arum d'Italie, feuilles, tiges, fleurs, baies et racines, contiennent des cristaux d'oxalate de calcium, une substance très toxique.
Il est donc important d'être prudent lors de la manipulation de cette plante et de s'abstenir de la consommer. Sa consommation, même légère, peut entraîner des irritations sévères de la bouche, de la gorge et du tube digestif.
Bien que les cas graves d'intoxication par l'Arum d'Italie soient rares, il est important de noter que la plante peut causer des complications sérieuses, surtout chez les enfants et les animaux domestiques qui pourraient être tentés de mâchonner les parties de la plante. Et en particulier les baies, bien rouges, qui ne manqueront pas d'attirer les enfants qui risquent d'être tentés de les goûter.
Mais s'il est toxique pour les humains (et les animaux qui ne s'en approchent d'ailleurs pas), ce faux Arum, avec son parfum détestable pour un nez humain, est pourtant très apprécié par certains insectes. Certaines mouches en particulier adorent l'odeur (affreuse pour un humain), qui s'échappe de sa fleur. Mais pour un nez de mouche, c'est un délice !
Comment cultiver le Gouet d’Italie ?
Dangereux mais très décoratif, l'Arum d'Italie à tout de même quelques atouts à nous proposer pour embellir nos jardins. Et d'ailleurs il ne nous demande pas toujours notre avis pour s'installer dans nos jardins, sans même que nous ayons eu besoin de l'inviter !
Car l'Arum d'Italie se promène. C'est un sauvageon qui se promène aussi bien dans les jardins de particuliers, que dans les sous bois et les zones naturelles humides.
Si vous souhaitez l'installer dans votre jardin, choisissez lui un lieu partiellement ombragé. Bien qu'il puisse tolérer un peu de soleil direct, il prospère mieux à l'abri du soleil brûlant.
Plantez les tubercules au début du printemps ou à l'automne, à une profondeur d'environ 5 à 10 centimètres. Assurez vous de respecter un espacement d'environ 30 à 45 centimètres entre chaque tubercule pour permettre une croissance optimale.
L'Arum d'Italie est une plante relativement facile d'entretien. Une fois établie, il suffit de lui laisser le temps de s'épanouir, et elle ne vous réclamera rien de plus ! C'est une plante vivace qui résiste à des températures négatives (jusqu'à -10 degrés environ).
La drôle de pollinisation de l’Arum d’Italie
Si vous n'êtes pas une mouche, il y a peu de chance que vous soyez sensible au doux parfum qu'émet la fleur de cet Arum. Mais son objectif n'est pas d'attirer un nez d'humain, mais plutôt un nez de mouche.
Afin d'assurer sa reproduction, et donc sa pollinisation. Ainsi lorsque la fleur s'ouvre, il s'en dégage, une odeur d'excréments et d'urine. Il faut dire que cette fleur étonnante, arrive même à produire de la chaleur (thermogénèse), ce qui permet à son "parfum", de mieux se répandre dans l'atmosphère. C'est grâce à ce "doux" parfum, qu'une petite mouche trouvera la fleur de notre Arum d'Italie.
Comme tous les Arums, celui d'Italie à une spathe très reconnaissable. C'est au fond de celle ci que se trouve les fleurs. Minuscules. La mouche va donc descendre dans cette spathe, pour atteindre les fleurs d'où émane l'odeur.
Une fois arrivée au fond, de fins filaments vont emprisonner la mouche, et la maintenir durant environ 24 heures. Au terme de cette journée, la fleur va commencer à dépérir, et les filaments qui retenaient la mouche vont donc se relâcher, permettant ainsi à la mouche de se libérer.
En s'évadant, la mouche va emporter sur son corps et ses ailes, un peu de pollen. Qu'elle ira déposer dans le cœur d'une autre fleur.
Et c'est ainsi que la pollinisation se déroulera, permettant aux fleurs, grâce à la mouche, d'être pollinisées et de pouvoir produire ensuite des fruits, qui donneront des graines. Ces graines se replanteront et ainsi de suite...
C'est ça l'histoire d'une fleur étonnante, qui grâce à son parfum "exquis", pour un nez de mouche, arrive sans problème à se reproduire. La nature est magique...
En résumé, l'Arum d'Italie se révèle comme une beauté sauvage, prête à s'inscrire avec élégance dans nos jardins à l'ombre. Sa persistance hivernale et son éclat printanier en font une invitée bienvenue. Cependant, sauvage ne signifie pas sans précaution, car sa toxicité demande une attention particulière.
Installez là, ou ne la détruisez pas si vous la croisez. Chaque plante à son utilité dans nos jardins !
FAQ Vos questions sur l’Arum d’Italie
Non. L’arum d’Italie est une plante toxique : toutes ses parties (feuilles, fleurs, baies) contiennent des substances irritantes et potentiellement dangereuses pour l’homme et les animaux. Il ne faut donc jamais la consommer.
Oui. L’arum d’Italie produit une inflorescence originale au printemps : une grande bractée pâle en forme de cornet (spathe) entourant un épi central (spadice). Ensuite, en été, apparaissent les baies rouges très voyantes… mais elles sont hautement toxiques.
L’arum d’Italie est une plante tenace grâce à ses tubercules. Pour l’éliminer, il faut arracher régulièrement les bulbes en profondeur, de préférence au printemps ou à l’automne. Un paillage épais peut aussi limiter sa repousse. La patience est de mise, car un seul tubercule oublié peut redonner une nouvelle plante.
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