Remèdes naturels contre les maladies des tomates

Des remèdes naturels contre les maladies des tomates ? Mais oui, cela existe, et c'est plutôt une bonne nouvelle pour ceux et celles qui souhaitent manger les tomates de leur potager sans se poser de questions !

Car quoi de plus agaçant de voir ses tomates, que l'on a chouchouté, tomber malades ! Mais que faire ? Car une fois la maladie en place, il est souvent impossible de sauver les plants de tomates. Il faut le plus souvent les arracher pour éviter que les plants malades ne contaminent les autres.

Voici donc quelques exemples de remèdes pour éviter que vos plants de tomates tombent malades, et que vous puissiez profiter au mieux de vos récoltes.

Comment éviter que vos tomates ne tombent malades ?

Avant de sortir l’artillerie lourde en remèdes naturels, "mieux vaut prévenir que guérir". Un dicton valable aussi pour le jardin ! Voici tout ce que je mets en place au jardin pour éviter les galères dès le départ :

1. Bien choisir ses variétés

Certaines variétés de tomates sont naturellement plus résistantes aux maladies, notamment au mildiou. Ce n’est pas une promesse de tranquillité éternelle, mais ça aide !
👉 Plantez (ou semez) des variétés anciennes connues pour leur robustesse, comme la Tomate Rose de Berne ou la Noire de Crimée.

2. Laisser de l’air entre les plants

Les tomates détestent l’humidité stagnante. Un bon espacement, c’est la base pour éviter que les feuilles ne se touchent trop et que les champignons ne s’en donnent à cœur joie. Quand on n'a pas énormément de place, c'est vrai qu'il est tentant de planter les pieds de tomates serrés, mais...pensez que ces pieds vont prendre de l'ampleur, et qu'une fois installés, vous ne pourrez plus les déplacer.

Et des pieds trop serrés, c'est vraiment le début des ennuis !
👉 Je laisse au moins 60 cm entre chaque plant, voire plus si j’ai la place.

3. Ne pas mouiller les feuilles / Ne pas laisser les feuilles du bas toucher le sol.

Ne laissez jamais les feuilles du bas de votre pied de tomate toucher le sol. C'est un marche pied direct pour les maladies. Les champignons se feront un plaisir de profiter de cette aubaine pour prendre votre pied de tomate d'assaut.

Et pour l'arrosage, n'arrosez jamais les feuilles de votre plante. Valable pour toutes les plantes d'ailleurs et pas seulement pour les tomates. Arroser les feuilles, c’est comme envoyer une invitation dorée au mildiou.
👉 J’arrose au pied uniquement, de préférence le matin, pour que l’humidité ait le temps de s’évaporer dans la journée.

En apprendre plus sur 👉La culture des tomates, astuces et conseils 👈

4. Pailler, mais pas n’importe comment

Un bon paillage protège le sol des éclaboussures (qui remontent les spores de maladies), limite les arrosages et stabilise la température.
👉 Paille, foin, orties séchées, feuilles mortes… tout est bon, à condition de ne pas coller le paillage directement contre les tiges de vos pieds de tomates. Laissez un espace entre votre paillage et le pied de votre tomate et paillez le reste. L'humidité restera dans le sol et sera bénéfique à vos plantations, sans crainte des maladies.

5. Taille douce et régulière

Un plant bien aéré, c’est un plant en meilleure santé. De petits gestes à réaliser au fur et à mesure de la croissance de vos plants. Puisque vous allez sans doute les visiter tous les jours, veillez à :

• Enlever les feuilles du bas quand elles commencent à jaunir
• Tailler les gourmands quand ils sont tout jeunes pour ne pas stresser la plante. Ne les laissez pas grandir. Ils ralentissent

6. Faire tourner les cultures

Planter des tomates au même endroit tous les ans, c’est comme mettre un panneau "buffet à volonté" pour les maladies du sol.
👉 J’attends au moins 3 ans avant de replanter des tomates au même endroit, et j’alterne avec des légumes d’autres familles (légumineuses, racines, etc.).

Les plantes compagnes : vos meilleures alliées contre les maladies

Planter des tomates, c’est bien. Les entourer d’alliés naturels, c’est encore mieux. Certaines plantes jouent un rôle de bouclier naturel, en repoussant les insectes ravageurs ou en limitant la prolifération des champignons. Et en prime, elles embellissent le potager.

Le Basilic, le duo gagnant qui marche

Le basilic n’est pas là que pour la salade ou pour agrémenter votre tomate mozza ! Planté au pied des tomates, il aide à repousser les insectes, améliore la croissance des plants et limite certaines maladies fongiques.
👉 Petit bonus : le Basilic est aussi connu pour renforcer le goût de vos tomates. Donc n'hésitez pas. Ces deux là forment un duo vraiment gagnant !

La Bourrache, belle et utile

Cette fleur rustique attire les pollinisateurs et éloigne les pucerons. Elle aurait aussi un effet protecteur contre certaines maladies du sol.
👉 Elle se ressème toute seule, alors si vous l’adoptez, elle reviendra chaque année.

Le Souci, l’anti-nématode par excellence

Le Souci dans un jardin potager, c'est un "remède" de grand mère qui fonctionne toujours. Si vous pensiez que le Souci était là uniquement pour faire joli, détrompez vous. Ses racines dégagent des substances qui réduisent les populations de nématodes, ces vers microscopiques qui s’attaquent aux racines des tomates ( et d'autres plantes aussi !)

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L’Ail et l’Oignon, les discrets protecteurs

Plantes antibactériennes par excellence, elles limitent naturellement les champignons dans leur voisinage.
👉 Vous pouvez les intercaler entre les plants de tomates ou en bordure.

Le Tagète (œillet d’Inde), l’allié anti-insectes

Tout comme le Souci, l'Oeillet d'Inde n'est pas là que pour faire joli : il repousse les aleurodes, les pucerons, les nématodes et les mouches blanches, tout en attirant les auxiliaires.
👉 Plantez-en autour ou en ligne entre les tomates.

Petit conseil bonus : évitez d'installer vos tomates près des pommes de terre ou des choux, qui se partagent certaines maladies. Et si vous manquez de place, même un simple pot de basilic ou de fleurs comestibles à côté des tomates peut faire la différence.

La Capucine, leur garde du corps

Elle attire les pucerons comme un aimant. Mais au lieu de s’en plaindre, on s’en réjouit : les pucerons se jettent dessus et laissent vos tomates tranquilles.
👉 C’est ce qu’on appelle une plante "piège" : on la sacrifie pour le bien commun. Elle attire aussi les auxiliaires comme les coccinelles.

Le Persil, discret mais efficace

Souvent relégué au fond du carré, le persil mérite mieux. Il repousse certains insectes et aurait aussi un effet bénéfique sur la croissance des tomates.
👉 Plantez-le en bordure, il se plaît bien à l’ombre partielle de leurs feuilles.

Recettes naturelles contre les maladies des tomates

Malgré toutes les précautions du monde, il arrive que vos tomates montrent des signes de faiblesse : taches noires, feuilles qui jaunissent, champignons… Pas de panique. Voici mes remèdes naturels préférés pour aider vos plants à se défendre sans produits chimiques.

👉 Respectez bien les dosages pour éviter d'abîmer vos plantes ! Un remède naturel ne veut pas dire qu'il est sans danger. Cela veut juste dire qu'il respecte la vie autour des plantes...mais tous ces remèdes agissent vraiment !

Ces remèdes naturels ne sont pas des remèdes miracles ! Ils doivent être utilisés avec modération et de manière préventive, plutôt que curative. Ils peuvent aider à renforcer les défenses naturelles de la plante et à prévenir les maladies.

Il vaut mieux tester les remèdes sur une petite zone de la plante avant de l'appliquer sur toute la plante, pour éviter tout dommage ou réaction indésirable.

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🌿 Le bicarbonate de soude : antifongique maison

Le bicarbonate de soude peut ralentir le développement des champignons, à condition de ne pas en abuser.ous) toutes les deux semaines. Faites toujours un test sur quelques feuilles avant de traiter toute la plante.

🍶 Le bicarbonate de potassium : l'alternative plus douce

Souvent mieux toléré par les plantes, il agit de la même manière que le bicarbonate de soude, mais avec un effet légèrement plus alcalinisant pour les feuilles.

🥛 Le lait : pas que pour les céréales

Eh oui, le lait écrémé dilué est un antifongique naturel reconnu. Il aide à prévenir le mildiou et d'autres maladies cryptogamiques.

🍃 L’infusion de Prêle : riche en silice

La prêle est une plante riche en silice, excellente pour renforcer les tissus des plantes et les rendre moins vulnérables aux attaques.

🌿 Les purins de plantes : des boucliers vivants

Purin d’Ortie

Stimulant général et répulsif contre certains parasites, le purin d’ortie booste les défenses naturelles.

Purin de Consoude

Encore plus riche en potassium, il favorise la floraison et la santé générale de la plante.

🌸 Huiles essentielles : petites doses, grands effets

Menthe poivrée

Antifongique, antibactérienne, elle aide à repousser les champignons.

Agrumes (citron, orange)

Même méthode que pour la menthe. L’huile essentielle d’orange douce ou de citron peut aussi aider à renforcer les tissus végétaux.

⚠️ Toujours tester les huiles essentielles sur quelques feuilles avant usage, elles peuvent être trop puissantes.

🍷 Le vinaigre blanc : à manier avec précaution

Le vinaigre est acide et peut brûler les feuilles s’il est trop concentré. À utiliser très dilué.

❌ Et la bouillie bordelaise dans tout ça ?

Je ne l’utilise plus. Trop de cuivre, trop de risques pour les sols et les organismes vivants. Je préfère les alternatives plus douces et naturelles.

Après tout, je veux bien manger des tomates de mon jardin, pas du métal lourd. Donc on évite ce produit, même s'il est "réputé" non toxique. Le cuivre n'est pas trop digeste, pour les humains comme pour le sol.

Des tomates en pleine forme, sans chimie

Cultiver des tomates sans maladies, c’est un peu comme garder les pieds au sec sous une pluie d’été : ça demande de l’anticipation, un peu d’astuce et quelques bons outils sous la main. Mais pas besoin de produits chimiques pour autant !

En misant sur la prévention, les plantes compagnes, une bonne hygiène de culture et quelques remèdes naturels bien dosés, vos tomates peuvent passer l’été sans trop de pépins. Bien sûr, il y aura toujours un peu d’imprévu au jardin – mais c’est aussi ça, le charme du potager.

Prenez le temps d’observer vos plants, d’écouter ce qu’ils ont à vous dire (oui, même s’ils ne parlent pas), et de tester ce qui fonctionne dans votre coin de jardin. Chaque sol, chaque climat, chaque saison a ses humeurs.

Et surtout, ne vous découragez pas à la première tache sur une feuille : même les meilleurs jardiniers ont déjà perdu une tomate ou deux. L’important, c’est d’apprendre, d’expérimenter… et de savourer les premières bouchées de l’été avec fierté.

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