Les Lamiers : comment les reconnaître et les utiliser
Les Lamiers, on les confond souvent avec l’ortie, on les piétine sans leur dire bonjour, et pourtant… les Lamiers sont de précieuses plantes sauvages, aussi belles qu’utiles.
Lamier pourpre, Lamier blanc, Lamier jaune : ces trois-là reviennent souvent dans les jardins, au bord des chemins, ou entre deux pavés.
Mais au fait, comment les reconnaître ? Peut-on les manger ? Sont-ils bons pour le jardin ?
Et surtout, comment ne plus les confondre avec l’Ortie, celle qui pique ? Suivez le guide, je vous dis tout sur ces fausses orties pleines de ressources.
Qui sont les Lamiers ?
Le terme "Lamier" désigne un genre de plantes (Lamium) appartenant à la grande famille des Lamiacées – la même famille que la Menthe, le Thym ou encore la Mélisse.
Et ça se sent : les lamiers ont souvent une tige carrée, un feuillage odorant et des fleurs très typiques, en forme de gueule de loup, avec une lèvre supérieure et une lèvre inférieure.
Ce sont des plantes herbacées, souvent rampantes ou tapissantes, qui poussent spontanément dans les sols riches en azote : bords de chemins, jardins un peu sauvages, friches, talus, vergers…
En gros, là où la nature respire tranquille.
Lamier ou Ortie : comment ne pas les confondre ?
C’est LA question la plus fréquente, et c’est bien normal. Les lamiers, surtout le lamier blanc, ressemblent beaucoup à la Grande Ortie … mais ils ne piquent pas !
Voici comment les distinguer facilement :
- Le toucher : le lamier ne pique jamais, même si ses feuilles peuvent être poilues.
- Les fleurs : très différentes de celles de l’ortie, elles sont plus grosses, souvent colorées et disposées en étages.
- La tige : carrée chez le lamier, ronde chez l’ortie.
- L’odeur : certains lamiers dégagent une odeur herbacée, parfois un peu mentholée.
Les principaux types de Lamiers
On en trouve de nombreuses espèces en Europe, mais trois Lamiers sauvages sont particulièrement communs et faciles à observer.
Voici comment les reconnaître.
🌿 Le pourpre (Lamium purpureum)
C’est sans doute le plus courant dans les jardins et sur les terrains vagues, dès la fin de l’hiver.
- Feuilles : en cœur, légèrement poilues, souvent teintées de rouge violacé au sommet.
- Fleurs : rose pourpré, groupées en petits bouquets.
- Floraison : très précoce, parfois dès février !
- Taille : 10 à 30 cm de haut.
Il est comestible : ses jeunes feuilles se mangent crues ou cuites, en salade, soupe ou pesto. Il a un petit goût vert discret, et il est très doux.
👉 Lire l’article complet sur le Lamier pourpre

🤍 Le blanc (Lamium album)
Aussi appelé "ortie blanche", il pousse souvent dans les jardins riches et les haies un peu ombragées.
- Feuilles : très proches de celles de l’ortie, mais sans piqûre.
- Fleurs : blanches, en forme de gueule ouverte, regroupées à l’aisselle des feuilles.
- Floraison : avril à juin (parfois plus tard).
- Taille : jusqu’à 60 cm.
C’est une plante mellifère, très appréciée des bourdons et des abeilles. On peut l’utiliser en tisane pour ses vertus anti-inflammatoires et calmantes, notamment en cas de douleurs menstruelles ou digestives.
👉 Lire l’article complet sur le Lamier blanc

💛 Le jaune (Lamium galeobdolon)
C’est le plus forestier des trois. On le rencontre dans les sous-bois, les lisières, et parfois en couvre-sol dans les jardins ombragés.
- Feuilles : vert clair, parfois marbrées de blanc ou d’argent.
- Fleurs : jaune vif, parfois tachetées de brun.
- Floraison : au printemps.
- Taille : jusqu’à 50 cm, parfois plus en sol riche.
Il est surtout ornemental et apprécié pour ses qualités de couvre-sol, mais il est moins utilisé en cuisine.
👉 Lire l’article complet sur le Lamier jaune

Tableau récapitulatif des 3 lamiers sauvages les plus fréquents
| Espèce | Fleurs | Feuilles | Usages | Habitat préféré |
|---|---|---|---|---|
| Lamier pourpre | Rose foncé | En cœur, sommet pourpré | Comestible, salade, soupe | Jardins, friches |
| Lamier blanc | Blanche | Comme l’ortie mais sans piqûre | Tisane, plante médicinale | Haies, talus, vergers |
| Lamier jaune | Jaune tacheté | Vert clair, parfois marbré | Couvre-sol décoratif | Sous-bois, bordures |
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Les bienfaits des Lamiers
Tous les Lamiers ne se mangent pas, mais ils ont tous un intérêt écologique ou médicinal :
🥗 Comestibles : le pourpre se cuisine facilement, surtout jeune.
🌼 Mellifères : ils nourrissent les insectes pollinisateurs dès le début du printemps.
🌿 Plantes indicatrices : leur présence signale souvent un sol riche en azote.
🧘♀️ Vertus médicinales : surtout chez le lamier blanc (anti-inflammatoire, apaisant).
Comment les utiliser au jardin (ou dans l’assiette) ?
- Cuisine sauvage : jeunes feuilles du lamier pourpre en salade, beignets, pesto.
- Tisane : lamier blanc en infusion pour calmer les inflammations et les maux de ventre.
- Paillage vivant : dans un coin sauvage du jardin, les lamiers peuvent servir de couvre-sol naturel.
- Favoriser la biodiversité : un simple carré laissé en friche suffit à voir revenir bourdon, papillon et coccinelle.
🌟 Et les autres Lamiers alors ?
Les trois principaux (pourpre, blanc, jaune) sont les plus visibles dans la nature, mais il en existe d’autres, plus discrets ou plus rares. En voici deux à connaître :
🔸 Le lamier tacheté (Lamium maculatum)
Souvent cultivé comme plante ornementale pour ses feuilles marbrées d’argent et ses fleurs rose vif. Il est utilisé en couvre-sol dans les jardins ombragés.
Certaines variétés sont stériles, issues de sélection horticole.
🔸 Le lamier amplexicaule (Lamium amplexicaule)
Très proche du pourpre, il fleurit aussi très tôt dans l’année, mais ses feuilles sont plus petites et enserrent davantage la tige (d’où son nom “amplexicaule”). Il est moins courant, mais tout aussi utile aux pollinisateurs.
💡 Ces espèces sont surtout intéressantes pour les jardiniers curieux et les amateurs de botanique. Elles ne sont pas toxiques, mais mieux vaut éviter de les consommer sans une identification solide.
Des plantes sauvages utiles à préserver
Souvent ignorés, voire arrachés… à tort ! Ils sont non seulement jolis, utiles et parfois comestibles, mais ils rendent de précieux services à la biodiversité et au jardin.
Apprenez à les reconnaître, à les différencier et à les intégrer dans votre coin nature. Vous verrez : ils ont bien plus à offrir que leur nom un peu étrange.
FAQ Vos questions sur les lamiers
Le lamier sauvage est une plante de la famille des Lamiacées qu’on trouve spontanément dans les jardins, friches, bords de chemins et sous-bois. On le confond souvent avec l’ortie (celle qui pique) à cause de ses feuilles dentées, mais lui ne pique pas du tout !
Certains le sont, d’autres sont annuels ou bisannuels. Par exemple, le lamier blanc est vivace, alors que le lamier pourpre est annuel. Tout dépend de l’espèce !
Oui, plusieurs espèces de lamiers sont utilisées comme couvre-sol, notamment le maculé (Lamium maculatum), apprécié en jardin d’ornement pour ses jolies feuilles panachées et sa capacité à tapisser rapidement le sol.
Non. Tous ne se consomment pas, même si la plupart ne sont pas dangereux. Les plus utilisés en cuisine ou en herboristerie sont le blanc et le pourpre. Toujours bien identifier avant de cueillir !
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