La Mésange Charbonnière solide et ingénieuse

La Mésange charbonnière avec sa tête noire, est la plus grande et la plus lourde des mésanges qui vit en France. Un bec solide et de l'ingéniosité !

Avec son masque noir et son poitrail jaune vif, cette petite boule de plumes ne passe pas inaperçue.

Toujours prête à virevolter d'une branche à l'autre, elle est l'une des stars incontestées de nos jardins, surtout quand il s'agit de jouer les acrobates pour attraper les graines.

Et quand vient l'hiver, elle n’hésite pas à se montrer un peu opportuniste pour piocher dans vos mangeoires…

Mais bon, avec une bouille pareille, on lui pardonne tout, non ? Allez, on part à la découverte de cette Mésange énergique et attachante !

Qui est la Mésange charbonnière ?

La Mésange Charbonnière (Parus major) fait partie des passereaux. Elle fait partie de la famille des Paridés, comme les autres Mésanges (Mésange bleue, Mésange Noire ...)

Elle fréquente les jardins, les parcs, vergers, forêts, comme bon nombre de ses congénères, mais n'apprécie guère les grandes forêts de pins serrés.

Comment reconnaître une Mésange charbonnière ?

On dit qu'elle porte une cravate noire. Ses joues sont blanches, et son ventre jaune. Ses ailes et sa queue sont grises. Le bec est noir et les pattes grises. Son bas ventre est blanc.

Ses couleurs : la grande Mésange Charbonnière tient son nom de la couleur noire que l'on repère facilement sur le haut de sa tête. Ses yeux sont noyés dans le noir de sa tête et une bande noire lui barre le ventre. Sa fameuse cravate noire !

Mâle ou femelle ? la différence se voit au niveau du trait noir qui lui barre le ventre. La bande noire est plus large chez le mâle que chez la femelle.

A noter que la couleur est plus marquée chez les adultes. Les jeunes ont un plumage plus terne, un peu de jaune sur les joues, mais les couleurs restent les mêmes.

Sa taille : 14 cm environ. Selon les sujets et l'âge. Son poids : entre 16 et 21 grammes

Espérance de vie de la Mésange Charbonnière : environ 2 ou 3 ans. Mais possiblement jusqu'à 15 ans. 87% des petites mésanges meurent avant la fin de la première année et presque 50% des adultes.

Son chant : l'on ne parle pas réellement d'un chant, mais plutôt d'un répertoire vocal. Car la mésange charbonnière, tout comme la mésange bleue, n'a pas qu'un seul chant, ou cri.

C'est une belle chanteuse, qui a plus de 40 notes distinctes à son répertoire. La mésange charbonnière s'exprime beaucoup entre février et juin.

La Mésange Charbonnière zinzinule, comme les autres mésanges, mais son répertoire est bien plus développé.

Ses chants sont basés sur deux ou trois notes aigües, assez fortes, qu'elle répète plusieurs fois. Chaque mésange possède plusieurs variantes de chant et de cris.

📢Ecoutez la Mésange charbonnière

Comment vit la Mésange charbonnière ?

La Mésange charbonnière n’a pas l’air bien grande, mais côté caractère, elle ne se laisse pas marcher sur les pattes. C’est un oiseau vif, organisé et étonnamment sociable… quand ça l’arrange.

Une vie en couple (presque) toute l’année

En dehors de la période de reproduction, la Mésange charbonnière vit souvent en couple ou en petits groupes familiaux.

Les partenaires restent ensemble tout l’hiver et défendent parfois un petit territoire commun, ce qui renforce encore leur complicité.

Dès la fin de l’hiver, ce duo se transforme en véritable équipe de choc : monsieur surveille, chante et repousse les intrus, tandis que madame choisit avec soin l’emplacement du futur nid.

Un oiseau plutôt territorial… mais pas toujours

Contrairement à ce que l’on imagine, la charbonnière n’est pas une grande voyageuse : elle reste dans le même secteur toute l’année.
En saison de reproduction, elle devient très territoriale et défend vigoureusement son coin de jardin.

Elle n’hésite pas à chasser une autre mésange trop curieuse, et même parfois des oiseaux plus grands qu’elle.

En hiver, en revanche, son comportement change : la nourriture devient plus rare, alors les charbonnières tolèrent davantage la présence d’autres individus et se joignent à des groupes mixtes.

La vie en bandes mixtes : mésanges, sittelles et roitelets

De novembre à février, il n’est pas rare de voir des “bandes d’hiver”, composées de plusieurs espèces : mésanges charbonnières et bleues, mésanges nonnettes, sittelles torchepots, roitelets, voire grimpereaux.

Ces groupes fonctionnent en “visite tournante” : ils parcourent un territoire commun et fouillent chaque arbre à la recherche d’insectes.

La Mésange charbonnière joue souvent le rôle de “dominante” dans ces petites bandes – ce qui ne veut pas dire qu’elle se bat tout le temps, mais simplement qu’elle passe en premier sur les ressources les plus faciles.

Une personnalité affirmée aux mangeoires

Si vous observez les mangeoires, vous remarquerez vite son tempérament.

• Elle prend volontiers la première place sur les graines de tournesol.
• Elle impose souvent sa présence face aux mésanges bleues, plus petites.
• Elle peut mettre un peu d’ordre quand ça s’agite trop.

Mais rassurez-vous : c’est rarement agressif. La plupart du temps, ce sont des petites “poussées d’aile” et des regard appuyés qui suffisent à rappeler qui est la patronne.

Et avec l’humain ?

Avec nous, la charbonnière est confiante et curieuse. Elle s’approche facilement des habitations, des terrasses et même des humains immobiles.

Si tu mets une mangeoire ou un nichoir, elle peut devenir une habituée très fidèle.

Que mange la Mésange charbonnière ?

Au Printemps et en Eté, elle se nourrira principalement d'insectes. Les insectes étant nombreux à cette période, son régime alimentaire ne changera pas avant les premiers froids et la quasi disparition des insectes.

Fourmis, sauterelle, papillons de nuit, chenilles, araignées, la Mésange charbonnière se servira directement sur les arbres, dans les buissons et arbustes, ou vivent un grand nombre de ses mets préférés.

Durant l'hiver, les insectes se faisant plus rares, elle modifiera un peu son régime, en y ajoutant des graines, des baies, restées ici ou là, et bien entendu les graines que vous lui proposerez dans vos mangeoires, comme le tournesol ou les cacahuètes.

Son bec puissant lui permet de casser toutes sortes de graines. Et à l'occasion, elle pourra se nourrir des restes de cadavres qu'auront laissé de plus grands prédateurs qu'elle !

Pour soutenir les oiseaux durant l'hiver, lisez aussi cet article : Nourrir les oiseaux en hiver

Comment se reproduit la Mésange charbonnière

C’est Monsieur Mésange qui a la responsabilité de choisir le nid parfait. Pour attirer Madame Mésange, il lui montre le lieu repéré avec insistance, lui offre parfois de petits cadeaux, comme pour dire : "Regarde, c'est ici que j’imagine notre petite famille !"

Cependant, une fois l’emplacement validé, c’est Madame Mésange qui prend les commandes de la construction. Armée de patience, elle utilise mousse, petites brindilles et herbes sèches pour créer un nid douillet.

Elle met plusieurs jours à le peaufiner, mais ne perd pas de temps pour autant : dès les premiers jours, elle commence à pondre, même si le nid n'est pas encore entièrement fini.

👉Fait intéressant : en Corse, on a observé que les mésanges n’hésitent pas à utiliser des plantes aromatiques comme la lavande ou l’Achillée pour tapisser leur nid.

Ce choix ne semble pas anodin ; ces plantes, en plus de parfumer le nid, éloignent certains parasites, comme les mouches. Ainsi, les oisillons bénéficient d’un environnement plus sain pour se développer.

La ponte comprend généralement entre 5 et 12 œufs, pondus au rythme d’un œuf par jour.

La naissance des petits

Chez les mésanges, les naissances se déroulent en mode échelonné : chaque œuf étant pondu à un jour différent, chaque petit pousse son premier cri avec un timing bien à lui. Ainsi, le nid connaît une série de mini éclosions, chacune apportant son nouveau résident affamé.

Durant les 12 à 15 jours d’incubation, Madame Mésange reste fidèle au poste, bien au chaud sur ses œufs. Et pendant qu’elle veille sur la future génération, Monsieur ne chôme pas : il assure le service traiteur en lui apportant tout le nécessaire pour qu’elle reste bien nourrie.

À la naissance, les petits sont loin d’être autonomes. Tout nus, aveugles et affamés. Ils réclament alors régulièrement leur ration de larves, vers et chenilles.

Les parents se relaient pour nourrir ces petites bouches insatiables, revenant avec une régularité de métronome. Les oisillons grandissent dans le nid, confortablement installés, jusqu’à être prêts à prendre leur envol, ce qui arrive après 15 à 20 jours.

L'envol

Une fois dans les airs, ils ne s’éloignent pas vraiment du nid. Les parents les gardent à l’œil pendant une petite semaine, le temps qu’ils prennent confiance et apprennent à trouver leur propre nourriture.

La Mésange charbonnière a deux couvées par an. Mais attention, elle ne réutilise pas le même nid pour la seconde couvée. En vraie décoratrice dans l’âme, elle préfère déménager, souvent dans un nid tout proche.

Fidèle à son petit territoire, la mésange y restera tant qu’elle y trouve de quoi se nourrir. Les petits, en revanche, devront s’aventurer un peu plus loin, généralement entre 2 et 4 km du nid familial, pour établir leur propre domaine.

Mésange charbonnière ou Mésange noire ?

Ces deux mésanges ont la tête noire, mais la Mésange Noire n'a aucune couleur verte ou jaune sur son plumage, et a le ventre blanc.

Mais quelle est cette Mésange ?

Vous savez que c'est une Mésange, oui mais laquelle ? Vous avez un doute ! Cliquez ICI pour les reconnaître

Les petites histoires de la Mésange

La Mésange charbonnière est loin d’être un gentil petit oiseau : elle fait preuve d’une ingéniosité parfois déconcertante pour obtenir ce qu’elle veut. On raconte qu’en Angleterre, certaines mésanges auraient appris à ouvrir les bouteilles de lait pour en déguster la crème !

➡️ la Mésange et la bouteille de lait.

Et elles ne s’arrêtent pas là : des études ont montré qu'elles savent même trouver des solutions ingénieuses pour atteindre des proies autrement inaccessibles.

Besoin d’un insecte coincé dans une fissure ? Pas de problème, une brindille bien placée fera l’affaire pour déloger le futur repas !

Et les abeilles, me direz-vous ? Les mésanges ne sont pas du genre à attendre que les butineuses sortent tranquillement de leur ruche.

Certaines, en véritables petites stratèges, n’hésitent pas à tapoter sur le bois de la ruche, réveillant les abeilles et les forçant à sortir. Une fois à l'extérieur, les mésanges n'ont plus qu'à saisir ces insectes engourdis.

Mais derrière cette intelligence se cache aussi un côté plus sombre.

La Mésange charbonnière peut être une véritable prédatrice, parfois agressive envers ses congénères et même envers d’autres animaux.

Il a été observé qu’elle peut tuer de petits oiseaux pour s’approprier leur territoire, et, dans des cas encore plus surprenants, elle s’attaque aussi aux chauves-souris.

Ingénieuse, débrouillarde, mais aussi redoutable, la Mésange charbonnière nous rappelle que la nature est pleine de surprises... et que même les plus petits oiseaux peuvent avoir un caractère bien trempé !

❓FAQ Vos questions sur la Mésange charbonnière

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