Belette en promenade
Faune sauvage

La Belette, une minuscule mal aimée

La Belette ! Si vous pensez que la taille fait tout, la belette est là pour vous prouver le contraire. Avec son petit gabarit et son corps allongé, elle n’a rien d’impressionnant à première vue… jusqu’à ce qu’elle entre en action !

Chasseuse redoutable, hyperactive invétérée et squatteuse professionnelle, cette minuscule boule de poils est un vrai condensé de surprises. Mais attention, sous son air mignon se cache une carnivore sans pitié qui ne laisse aucune chance aux campagnols.

Vous voulez en savoir plus sur cette minuscule rusée ? Installez-vous, ça promet d’être aussi drôle que fascinant ! Et vous allez voir qu'elle n'est pas aussi "nuisible" que l'on veut bien nous le faire croire !

Qui est la Belette ?

La belette petit mammifère carnivore
La belette petit mammifère carnivore

Description

  • Son poil : fourrure brune, peu épaisse, avec des reflets gris au bout. Queue plus ou moins touffue et épaisse.
  • Tache blanche sur la poitrine qui se prolonge un peu sur le haut des pattes.
  • Corps très fin, long. Tête triangulaire Nez marron. Petites oreilles
  • Sa taille : les mâles sont plus grands que les femelles. Le mâle mesure entre 25 et 28cm et la femelle pas plus de 19 à 20cm.
  • Son poids : le mâle pèse entre 90 et 120 grammes et la femelle entre 60 et 80 grammes.
  • Espérance de vie de la Belette : entre 3 et 4 ans à l'état sauvage.

Comment différencier une belette d’une fouine ?

Facile : la belette est minuscule (20 cm, la taille d’une grande banane avec des pattes), avec un pelage brun dessus et blanc dessous, sans bavette.
La fouine, elle, est bien plus costaude (jusqu’à 50 cm), avec une jolie bavette blanche en V sur la gorge. En gros : si c’est rikiki et passe dans un trou de 2 cm, c’est une belette ; si ça fait plus costaud et qu’on voit une tache blanche bien nette, c’est une fouine.

Où vit la belette ? Ou plutôt, où ne vit-elle pas ?

La belette est une vraie globe-trotteuse... mais version miniature. Elle s’installe un peu partout, tant qu’il y a à manger. Pas besoin de jacuzzi ou de vue sur mer, elle cherche juste un endroit pratique pour chasser et se planquer.

  • À la campagne : la maison idéale
    Champs, prairies, haies... la campagne, c’est son QG. Pourquoi ? Parce que c’est le paradis des campagnols, ses proies préférées. Et pour elle, le campagnol, c’est comme une pizza quatre fromages pour nous : une valeur sûre.
  • Forêts et zones boisées : option cosy
    Elle adore aussi les forêts clairsemées où les sous-bois regorgent de petites cachettes. Avec un peu de chance, elle tombe sur un vieux terrier abandonné. Pratique : elle n’a même pas besoin de faire de travaux.
  • Près des humains : une coloc’ risquée
    Quand elle n’a pas le choix, elle s’installe près des granges ou des murs en pierre. Mais bon, elle n’est pas trop fan des colocataires à deux pattes... sauf s’ils lui laissent quelques souris en prime.

La belette : une hyperactive au planning bien rempli

On peut dire que la belette est une vraie boule d’énergie ! Avec son corps élancé et son incroyable agilité, elle est constamment en mouvement. Son rythme de vie, assez particulier, est en effet lié à ses besoins alimentaires et à son mode de vie solitaire.

La belette le plus petit mammifère d'Europe
La belette le plus petit mammifère d'Europe

Vie sociale ? Non merci, je suis bien toute seule

La belette est une solitaire dans l’âme. Elle ne partage ni son territoire, ni ses proies, ni même ses cachettes. Un peu comme ces gens qui cachent leur chocolat au fond du placard pour ne pas avoir à le partager.

  • Une vie en solo : chaque belette a son territoire bien défini, qu’elle défend bec et griffes si un intrus ose pointer le bout de son museau. Même entre belettes, on garde ses distances (sauf en période de reproduction, mais ça, c’est une autre histoire).
  • Des journées bien chargées : elle passe son temps à chasser, explorer son domaine et… dormir. Mais attention, même ses siestes sont organisées : elle change régulièrement d’abri pour éviter les mauvaises surprises (et les prédateurs).

Une hyperactive par nécessité

La belette n’a pas vraiment le luxe de paresser. Son métabolisme est extrêmement rapide, ce qui signifie qu’elle doit manger fréquemment pour survivre. Elle peut consommer jusqu’à un tiers de son poids corporel chaque jour ! Ce besoin constant d’énergie explique pourquoi elle est presque toujours occupée à chasser ou à chercher de la nourriture.

  • Une chasse en continu : la belette ne peut pas stocker beaucoup d’énergie dans son petit corps, donc elle doit chasser régulièrement. Pas de longues pauses pour elle : son planning est chargé entre exploration, chasse et cachettes.

Jour ou nuit ? Un peu des deux !

La belette est surtout crépusculaire et nocturne, mais elle s’adapte beaucoup à son environnement et à la disponibilité de ses proies. En résumé, elle vit selon ses besoins alimentaires plutôt qu’en suivant un rythme strict.

  • De jour : vous pouvez l’observer en journée, surtout si ses proies, comme les campagnols et les souris, sont actives. En hiver, elle peut même devenir plus diurne, car les nuits sont longues et elle doit maximiser son temps de chasse.
  • De nuit : la nuit reste un moment privilégié pour la belette, car elle peut se faufiler discrètement à la recherche de nourriture tout en évitant certains de ses prédateurs, comme les rapaces diurnes.
La belette une hyperactive
La belette une hyperactive

Même si elle est très active, la belette ne passe pas ses journées entières en vadrouille. Entre deux sessions de chasse, elle retourne souvent dans l’une de ses nombreuses cachettes pour se reposer. Ces pauses sont fréquentes mais brèves : juste le temps de reprendre des forces avant de repartir.

Que mange la Belette ?

La Belette est un mammifère carnivore. C'est une chasseuse infatigable, et hors pair. Elle n'a d'ailleurs pas le choix. Sa petite taille, si pratique pour se faufiler, est responsable de cette hyperactivité. Car la Belette a absolument besoin de manger.

Petite, fine, elle n'emmagasine aucune réserve, ce qu'il l'oblige à retourner chasser pour se nourrir très souvent. Et ce durant toute l'année. Elle peut ainsi consommer jusqu'à 1/3 de son poids en une seule journée. Elle digère ses proies en quelques heures, et dès la fin de sa digestion, la chasse doit reprendre. Il lui est totalement impossible de rester sans manger.

Comment se reproduit elle ? Une mini maman au grand cœur

La belette peut être petite, mais elle ne plaisante pas quand il s’agit de famille. Entre les parades de séduction, l’arrivée des petits gloutons et leur éducation accélérée, sa vie de parent est un véritable marathon.

La saison des amours : quand ça chauffe dans les prairies

La belette n’est pas du genre romantique, mais elle sait se mettre en valeur au printemps. Entre mars et août, les mâles deviennent hyperactifs (encore plus que d’habitude) et se lancent dans une quête effrénée pour trouver des femelles.

  • Les parades : le mâle courtise la femelle avec persévérance. Pas de bouquets de fleurs ni de chansons, mais beaucoup de courses poursuites et d’insistance. La femelle finit par céder si elle estime le mâle à la hauteur.
  • Une reproduction prolifique : la belette peut avoir 2 portées par an, surtout si les conditions alimentaires sont favorables. Les mâles, quant à eux, ne s’attardent pas : une fois l’accouplement terminé, ils disparaissent pour chercher une autre partenaire.
Le Belette une curieuse rapide
Le Belette une curieuse rapide

Son nid

Après l'accouplement, la femelle va, seule, rechercher un terrier pour installer son nid. Elle choisit la plupart du temps, un terrier abandonné (de campagnol, de lapin etc), mais il lui arrive aussi de s'installer dans une grange, ou un grenier. Elle arrangera son nid en y rapportant de la mousse, des herbes, du foin, et des feuilles pour qu'il soit bien douillet.

La naissance des petits : l’arrivée de mini gloutons

Après une gestation de 34 à 37 jours, la femelle donne naissance à ses petits. Une portée comprend généralement 4 à 8 petits, mais cela peut aller jusqu’à 10 si la nourriture est très abondante.

C'est une maman solo qui aura donc la lourde charge d'élever seule ses petits, et de les nourrir. Une lourde charge, car lorsque l'on sait qu'elle doit déjà beaucoup s'activer, nuit et jour, pour se nourrir elle même, imaginez les efforts et l'activité qu'elle doit fournir pour nourrir ses petits !

  • Les nouveaux nés : à leur naissance, les petits sont totalement dépendants. Nus, aveugles et minuscules (environ 1 à 2 grammes), ils passent leurs premiers jours blottis contre leur mère.
  • Une croissance rapide : en une semaine, ils doublent de poids. À deux semaines, leur pelage commence à pousser et leurs yeux s’ouvrent à environ 4 semaines.

Au bout de quinze jours, alors qu'ils sont toujours aveugles, ils auront déjà (presque) toutes leurs dents.

Dès qu'ils auront les yeux ouverts, et commenceront à sortir, leur mère se chargera de leur apprendre à chasser. Ils pourront ainsi commencer à se nourrir seuls, en attrapant de petites proies. Ce qui soulagera leur mère. Le sevrage arrivera donc assez tôt dans leur éducation.

Les petits resteront avec leur mère jusqu'à l'âge de 2 mois / 2 mois 1/2, puis quitteront le nid définitivement pour débuter leur vie d'adulte.

La belette mange t’elle des poules ?

La réponse la plus simple est rarement. Toutefois, cela peut lui arriver, soyons honnête. Mais seulement dans certaines conditions :

  • Les poules adultes : une belette ne s’attaque pas à une poule adulte en bonne santé. Elle est bien trop petite pour maîtriser un oiseau aussi grand.
  • Les poussins et les œufs : les poussins et les œufs sont parfois des proies faciles, surtout dans des poulaillers mal fermés ou avec des failles dans la structure.
  • Une intrusion opportuniste : si la belette pénètre dans un poulailler, c’est souvent pour chasser les rongeurs qui y vivent. Cependant, son instinct de chasseur peut l’amener à tuer des poussins ou à casser des œufs si l’occasion se présente.
Belette weasel n'est pas nuisible
Belette weasel n'est pas nuisible

Comment protéger vos poules de la belette ?

Pour limiter les conflits, il suffit généralement de prendre quelques précautions simples :

  • Installer un grillage fin (mailles de moins de 2 cm) autour du poulailler pour empêcher la belette de passer.
  • Vérifier que les portes et ouvertures sont bien closes, surtout la nuit.
  • Éliminer les rongeurs autour du poulailler, car ils attirent la belette.

Que reproche-t-on à la belette ?

La belette est souvent victime d’une mauvaise réputation. Voici les principales raisons :

"La Belette vole les poules" :

La belette est accusée de s’attaquer aux poules ou aux œufs dans les poulaillers. En réalité, elle est beaucoup plus intéressée par les rongeurs, qui constituent l’essentiel de son régime. Cependant, si elle entre dans un poulailler mal protégé, elle peut tuer des poussins par opportunisme.

"Elle tue pour le plaisir" :

Parfois, la belette tue plusieurs proies en une seule fois, même sans les consommer immédiatement. Ce comportement instinctif est lié à son habitude de stocker de la nourriture pour plus tard, mais il est souvent mal interprété comme une "tuerie gratuite". Alors non, la belette n'a pas vraiment le profil d'une tueuse en série. Mais elle pense à l'avenir....stocker c'est avoir de la nourriture pour plusieurs jours.

"C'est une menace pour les oiseaux"

La belette est parfois pointée du doigt pour la prédation sur les nids d’oiseaux, notamment dans les zones où certaines espèces menacées tentent de se reproduire. Il est vrai que la Belette aime les œufs et les oisillons. Mais à elle toute seule, elle n'est pas capable de mettre en danger une population d'oiseaux. Les pesticides, la chasse et la disparition des espaces naturels représentent de bien plus grands dangers pour nos oiseaux que le passage de la belette !

Belette la mal aimée
Belette la mal aimée

"C'est une prédatrice pour les élevages de gibier"

Dans certaines régions, les éleveurs de gibier à plume (perdrix, faisans élevés pour la chasse) voient la belette comme un prédateur nuisible, bien qu’elle soit surtout utile pour contrôler les rongeurs qui consomment les graines destinées au gibier.

Les dégâts de la Belette en chiffres

Entre 2018 et 2022 soit en 4 petites années plus de 15 000 belettes ont été abattues dans la région des Hauts de France. C'est la seule région en France qui accepte encore que la belette soit abattue ou piégée toute l'année.

Les dégâts qui lui sont reprochés sont (pour les années 2018 à 2022) :

  • 388€ chez des éleveurs professionnels (poulaillers protégés )
  • 8000€ chez des particuliers (poulaillers non protégés).

Ce qui a donné lieu à ce joli tableau de chasse : 10 belettes par jour tuées. Pour protéger des poulaillers privés et non sécurisés. Un véritable massacre.

Prédateurs et dangers qui guettent la Belette

Ses prédateurs naturels sont peu nombreux, mais le Renard, le Blaireau et le Hibou Grand Duc ne l'épargneront pas si elle vient à croiser leur chemin.

Le plus grand prédateur de la Belette est l'humain. Piégée, abattue, écrasée, la Belette souffre (elle aussi), beaucoup, des agissements humains.

La Belette est elle nuisible ?

La Belette est une alliée des agriculteurs, puisqu'elle "dératise" sérieusement les lieux où elle s'installe

La nourriture entre beaucoup en ligne de compte dans la reproduction de ce petit mammifère. Plus il y a de rongeurs, de campagnols, de rats et autre "nourriture" disponible, plus le nombre de petits sera important. Si la nourriture est peu abondante, le nombre de petits sera donc limité. Donc pas d'invasion de belettes en vue !

Et les derniers reproches qu'on lui fait sont, de faire des trous dans la pelouse, et, comme pour la Fouine, d'avoir parfois tendance à s'installer dans les greniers, et donc de créer de potentiels dégâts dans les combles.

Mais est ce bien raisonnable d'inscrire un animal sur la liste des nuisibles, qui peut donc être détruit sans remord, et sans hésitation, uniquement pour d'éventuels dégâts dans des combles ?

Elle n'a donc aucune raison de se retrouver sur la liste des "nuisibles", bien au contraire.

Nombreuses sont les associations (LPO, Aspas ) de défense des animaux sauvages qui demandent à ce que la Belette soit retirée de la liste des animaux nuisibles, tout comme le Renard, la Fouine, la Martre...la liste est longue.

Fouine, Martre ou Belette, comment les reconnaître ?

Ces trois là se ressemblent quand même beaucoup ! Mais elles ont quand même quelques différences qui nous permettent de les différencier.

  • La Fouine : tache blanche sur la gorge, qui peut descendre jusqu'aux pattes. Tête triangulaire. Nez pointu, rosé.
  • La Martre : pelage brun, assez foncé, avec une bavette orange sous le cou. Sa truffe est brune.
  • La Belette : plus petite en taille que la Fouine. Elle mesure entre 15 et 30 cm. Gorge et ventre blanc.

-

FAQ Vos questions sur la belette

Qu'est-ce qui attire les belettes ?

Les belettes adorent les garde-manger improvisés : rongeurs (mulots, souris, campagnols), petits nids d’oiseaux, parfois un peu d’œufs. Elles suivent donc la nourriture… et si vous avez des tas de bois, des murets ou un vieux cabanon rempli de cachettes, elles seront ravies. Bref, elles viennent pour dîner et rester peinardes.

Comment faire fuir une belette ?

D’abord, mauvaise nouvelle : les belettes sont futées, rapides et discrètes. Si vraiment vous devez les éloigner (parce qu’elles visitent le poulailler, par exemple), misez sur les clôtures solides et bien enterrées.
Les répulsifs “miracles” vendus en magasin ? Bof. En vrai, rien ne vaut un bon grillage et un poulailler fermé la nuit. Sinon, laissez-la tranquille : elle chasse les souris mieux que n’importe quel piège.

Est-il bon d’avoir des belettes à la maison ?

À la maison… pas dans le salon, hein ! Mais dans le jardin ou la grange, c’est un vrai coup de pouce : une belette peut manger jusqu’à 10 souris par jour. Un aspirateur à rongeurs, version nature. Par contre, si vous avez des poules, il vaut mieux sécuriser, car elle ne fait pas la différence entre “surmulot nuisible” et “poulet bio réservé aux propriétaires du poulailler”.

Quel animal ressemble à une belette ?

Toute la petite bande des mustélidés : hermine (sa cousine chic, qui change de manteau en hiver), fouine, martre, vison… Et même le putois (qui n’a pas inventé le parfum d’ambiance). En résumé, si vous voyez une petite silhouette allongée, qui file comme une flèche, vous êtes dans la bonne famille.

Découvrez 5 insectes alliés qui protègent votre jardin naturellement – Recevez votre guide gratuit !

Je ne spamme pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Découvrez 5 insectes alliés qui protègent votre jardin naturellement – Recevez votre guide gratuit !

Je ne spamme pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!