Les plantes dites « simples » : un savoir ancestral
On entend souvent parler des plantes dites "simples". Mais soyons honnêtes, ces plantes n’ont de "simple" que le nom. Si vous avez l'occasion de visiter un ancien monastère, ou la tradition du potager et du jardin de simples à été préservée , ou un " jardin de curé", vous allez forcément croiser quelques-unes de ces petites merveilles.
Ces plantes, autrefois reines des jardins des monastères, sont capables de tout faire : elles parfument, relèvent les plats, soignent, et en bonus, protègent votre jardin. Rien que ça !
Alors, prêtes à plonger dans le monde fascinant des "simples" ?
Pourquoi les appelle-t-on plantes "simples" ?
Attention, on parle ici de plantes dites "simples". Mais ce n’est pas parce qu’elles manquent de complexité, ou qu'elles sont sans intérêt. Non, non. "Simples", vient tout simplement du Moyen Âge une époque assez lointaine où il n’y avait pas de Doliprane.
Ces plantes simples étaient considérées comme des remèdes naturels pour tout ce qui clochait. Un petit bobo ? Hop, une tisane. Une bosse ? Allez, un bon cataplasme. À l'époque, tout passait par la nature, et les moines herboristes savaient exactement quelle plante utiliser pour quel problème.
Résultat ? Ces plantes médicinales étaient évidemment présentes dans les jardins de curé, les jardins de monastères, et jusque dans les potagers et jardins des villageois. Parce qu'à l'époque, si les moines étaient vraiment des spécialistes des plantes aromatiques et médicinales, les habitants avaient tous un minimum de connaissance pour se soigner au quotidien.
Presque tout le monde avait un petit coin de jardin, et cultivait ses propres légumes, plantes aromatiques et plantes médicinales. Ces jardins, souvent appelés jardins de curés ou jardins de grand-mère, regroupaient tout ce dont les habitants avaient besoin pour se nourrir, se soigner, et même embellir leur espace avec de jolies plantes d'ornement.
Des plantes simples, mais pas si simples...
Bon, vous avez compris, les "simples" ne sont pas si simples que ça. Elles sont faciles à cultiver, faciles à utiliser, et en prime, elles se mélangent parfaitement avec les légumes au potager. Depuis des siècles, elles sont là pour soigner, cuisiner, et même protéger le jardin. Un véritable couteau suisse de la nature, version herbacée.
Prenons l'exemple de la menthe. Elle pousse partout, elle sent bon, et elle vous sauve après un bon repas un peu trop copieux (adieu l'indigestion). Mais ce n'est pas tout : elle fait aussi office de barrière naturelle contre certains insectes un peu trop envahissants. Et ça, c'est du "simple" bien utile !
Mais encore faut il les connaitre et savoir les utiliser.
Les moines herboristes, les magiciens du jardin
Retour rapide au Moyen Âge. Les moines, eux, n’avaient pas de pharmacie moderne. Leur pharmacie, c’était le jardin ! Ils y cultivaient des "simples" au milieu des légumes, à portée de main, pour concocter des tisanes, des baumes, des sirops, et toutes sortes de remèdes qui faisaient le bonheur des villageois.
Eh oui, à l’époque, on ne commandait pas une livraison d'aspirine. On allait voir frère Bernard, qui avait toujours un remède à vous proposer dans sa "pharmacie".
Dans leur fameux jardin de simples, on retrouvait des plantes aux noms un peu mystérieux mais qu’on connaît bien aujourd’hui : le thym, la sauge, la lavande, la camomille, et bien d'autres. Ces plantes étaient utilisées pour apaiser les maux de gorge, calmer les indigestions, et même pour préparer des potions un peu plus élaborées.
Car les moines avaient une connaissance assez approfondie de chaque plante, et savaient exactement comment les mélanger, avec quel dosage, et pour quel usage.
Ils faisaient office à la fois de laboratoire, en menant des recherches sur les plantes et leurs bienfaits éventuels, mais aussi de pharmacien, herboriste. Car c'est auprès d'eux que les habitants allaient se procurer des remèdes pour leurs maladies.



Mais alors, qui sont ces fameuses "simples" ?
Allez, un petit tour d’horizon des stars de l'époque du jardin de simples. Voici quelques plantes que vous connaissez peut-être déjà et qui, autrefois, faisaient des miracles dans les monastères :
- Le thym : le super-héros des maux de gorge et des plats mijotés.
- La sauge : l’infusion apaisante par excellence (et pas mal en cuisine aussi !).
- La menthe : pour rafraîchir l’haleine et calmer les petits soucis digestifs.
- La lavande : un parfum relaxant et une alliée contre les maux de tête.
- Le romarin : en cuisine, au jardin, ou pour la mémoire, il est partout.
Et ce n’est qu’un début ! On pourrait aussi parler de la ciboulette, de l’absinthe, ou encore de l’angélique. Toutes ces plantes avaient une place de choix dans les jardins des moines et servaient autant à guérir qu'à cuisiner. Oui, les moines étaient aussi de très bons cuisiniers !
Petites plantes, grands avantages ! Que ce soit en cuisine, ou en médecine, il était inenvisageable à l'époque de se passer de ces "simples". Raison pour laquelle les moines prenaient autant soin de leurs jardins, mais aussi de leurs vergers.
Ces plantes, c’est bien joli, mais à quoi servent elles ?
Chaque plante a ses petits secrets. Certaines se consomment en infusion, d’autres se transforment en baumes, et certaines demandent un peu plus de travail pour en tirer le meilleur. La lavande, par exemple, est parfaite pour faire des huiles essentielles, mais elle demande une préparation bien plus poussée que la menthe ou le thym, qu’on peut simplement infuser.
Dans le monde moderne, ces recettes d'herboristes n’ont pas disparu. Même si le diplôme d’herboriste a été aboli en France, les naturopathes et les passionnés de phytothérapie continuent de transmettre ce savoir. Les laboratoires aussi s’y sont mis : tisanes, compléments alimentaires, huiles essentielles... Les "simples" sont plus présentes que jamais dans nos pharmacies et dans nos placards.
Vous l’aurez compris, les plantes "simples" ont tout sauf une vie simple. Elles ont soigné des générations avant nous, parfument nos jardins, et continuent à nous épater en cuisine.
Alors, que ce soit pour préparer une tisane apaisante, relever un plat, ou repousser quelques insectes indésirables, n’oubliez jamais l’importance de ces petites merveilles de la nature.
Si elles étaient indispensables aux moines et à nos grands-mères, il y a fort à parier qu’elles le sont tout autant pour nous aujourd’hui !
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