Que faire au jardin en octobre
Au jardin bio

Que faire au jardin en octobre ? Semis, récoltes… et biodiversité !

Octobre. Le mois des feuilles qui craquent, des bottes humides, et des sacs de terreau qui attendent devant les magasins comme des lapins de Pâques.

C’est aussi le moment où le jardin bascule. Entre ce qui meurt, ce qui dort, et ce qui s’en fout royalement, il y a de quoi s’occuper… mais pas comme en juin. Et c’est tant mieux.

Car jardiner en octobre, ce n’est pas juste "rentrer les géraniums et souffler les feuilles".
C’est savoir ralentir intelligemment.


Un concentré de bon sens, d’humus, de remèdes, et de gestes utiles. Même quand on n’a plus envie de sortir (mais oui, on est tous pareil(les)

🍂 Octobre, c’est quoi pour un jardin ?

C’est la période où :

  • Les légumes d’été commencent à faire la tête,
  • Les tomates vertes deviennent décoratives (nan, c'est pas vrai, il y a des solutions pour les faire mûrir et ne pas les perdre...ou les déguster vertes.)
  • Les limaces font leurs valises (ou squattent les jeunes pousses),
  • Et le sol commence à se dire qu’il aimerait bien une couette.

C’est aussi le mois où :

  • On sème pour l’hiver (et un peu pour le moral),
  • On plante à l’aveugle (confiance dans les racines),
  • On ne nettoie pas tout, parce que la nature a besoin de bazar pour survivre.
Le jardin en octobre, culture et entretien
Mais que faire au jardin en octobre ?

Bref, octobre est un mois de nuance. Et c’est là que réside toute sa beauté.

🌱 Ce qu’on peut semer en octobre (même s’il pleut)

Non, il n’est pas trop tard. Oui, certaines graines adorent l’automne.


Voici ce que vous pouvez encore lancer, avec un peu de foi, un voile de forçage, et les doigts croisés.

👉 Au potager :

  • Mâche : peu exigeante, elle pousse même dans la mélancolie.
  • Épinards d’hiver : les costauds du froid. S’ils s’en sortent, vous aussi.
  • Roquette, cresson, cerfeuil : feuillus rapides. À surveiller, à protéger.
  • Radis d’hiver, navets, oignons blancs : semés tôt, récoltés tard.

👉 Et surtout : les engrais verts

Moutarde, phacélie, trèfle incarnat… Semer un engrais vert, c’est offrir un massage du dos à votre sol. Il respire, se régénère, se structure.

En échange, vous n’aurez pas à tout refaire en avril.

🌳 Ce qu’on peut planter (et qu’on regrettera de ne pas avoir planté)

Octobre, c’est LE mois des plantations utiles, durables, invisibles mais décisives.

Les bulbes rustiques :

Ail rose, ail blanc, échalote grise, oignons jaunes. Plantez-les maintenant, et oubliez-les jusqu’à ce qu’ils vous fassent une surprise au printemps.

Les vivaces :

C’est le bon moment pour mettre en terre :

  • aromatiques rustiques (thym, sarriette, origan),
  • médicinales (valériane, achillée, consoude),
  • couvre-sol (bugle, camomille romaine…).

Elles auront le temps de s’enraciner avant le gel, et vous remercieront discrètement au retour des beaux jours.

Que semer en octobre au jardin
Que semer en octobre au jardin

🌰 Semer pour les autres (et pour plus tard)

Et si on profitait d’octobre pour semer sans attendre de récolte immédiate ?
Certaines plantes se sèment maintenant pour le printemps ou l’été prochain, ou pour la faune locale.

  • 🌸 Annuelles rustiques : coquelicot, centaurée, nigelle, pavot de Californie… se ressèment seules et fleurissent tôt.
  • 🐝 Mellifères sauvages : lotier, trèfle, achillée millefeuille, scabieuse… attirent abeilles et papillons dès les premiers rayons.
  • 🐦 Plantes nourricières pour oiseaux : tournesol, amarante, millet, sarrasin… à semer en lisière ou en jachère fleurie.

🎯 Objectif : diversifier, anticiper, et rendre le jardin plus autonome (et plus beau) dès avril.

Les fruitiers et arbustes

Framboisiers, groseilliers, cassissiers, petits poiriers…
En racines nues ou en godets, c’est le moment ou jamais pour les installer sans stress hydrique.

Et si vous rêvez d’une haie libre, sauvage et utile :
Prunellier, aubépine, noisetier, cornouiller sanguin, viorne obier, sureau… à commander en pépinière, à planter dès que les pluies commencent.
Pas sexy, mais essentiel.

🧺 Ce qu’on peut encore récolter (ou sauver)

Même si le jardin donne l’impression d’un lendemain de fête, il reste quelques survivants valeureux à ne pas oublier.

Les légumes :

  • Courges (potimarron, butternut, sucrine) : récoltées avant les gelées, stockées au sec.
  • Betteraves, panais, carottes, céleris-raves : à sortir du sol, à rentrer à l’abri (ou à pailler en pleine terre).
  • Topinambours, salsifis : pas pressés, mais surveillés.

Les aromatiques :

  • Sauge, thym, romarin : une dernière coupe, un bon séchage.
  • Persil, ciboulette, menthe : encore verts ? On les cueille. Sinon, on les laisse repartir seuls.

Les sauvageonnes comestibles :

Noix, noisettes, châtaignes : pour vous ou pour les geais, mais récoltez avant qu’il ne reste que les coquilles.

Cynorrhodons, prunelles, sorbes, nèfles : si vous aimez cueillir en frissonnant.

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🧯 Les soins d’urgence avant les premières gelées

Certaines plantes encore en place méritent un petit coup de pouce avant l’arrivée du froid.

  • 🌿 Les plantes sensibles (fines herbes, artichauts, certains choux) peuvent être paillées localement avec des feuilles ou de la paille.
  • 🍓 Les fraisiers peuvent recevoir une couche de compost tamisé, qui les nourrira pendant tout l’hiver.
  • 🌱 Les petits semis récents peuvent être protégés avec un tunnel ou un simple voile, surtout dans les zones froides.
  • 🌳 Les plantations récentes (arbres, haies) gagnent à être arrosées une dernière fois avant les grosses pluies ou le gel, pour éviter le stress hydrique des racines.

🧤 Petit truc simple : mettez la main sur la terre. Si elle est tiède et vivante, c’est le bon moment pour intervenir. Si elle est froide et collante, limitez les actions.

🧴 Soigner, sans chimie (et sans sorcellerie)

Les plantes sont fatiguées, et le sol aussi. Mais pas question de balancer des produits miracles ou des traitements de choc.

👉 Ce qu’on peut faire :

  • Infusion d’ail : contre les champignons et la mauvaise humeur végétale.
  • Décoction de prêle : renforce les tiges et les feuilles, en prévention.
  • Macérat de lavande : douce, parfumée, efficace contre les insectes persistants.
  • Eau de cuisson non salée (pomme de terre, riz) : riche en amidon, parfaite pour booster les jeunes semis.
  • Purin d’ortie (à petite dose) : la dose de caféine du jardin.

Et parfois, le meilleur soin… c’est de ne rien faire du tout.
Laisser la terre tranquille, et pailler gentiment.

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🪵 Nettoyer ? Oui. Mais intelligemment.

On ne vous demande pas de transformer votre jardin en friche (quoique…). Mais on vous supplie de ne pas le passer au Karcher non plus.

À faire :

  • Enlever les plantes malades (et ne pas les mettre dans le compost)
  • Ramasser les fruits pourrissants (pomme au sol = nid à champignons)
  • Couper ce qui menace de s’effondrer (mais pas trop ras)

À laisser :

  • Les feuilles mortes dans les coins : elles abritent plus de vie que votre pelouse.
  • Les tiges creuses : abris naturels pour abeilles solitaires.
  • Les fleurs fanées : nourriture pour oiseaux, micro-habitats.

Un jardin “propre”, c’est bien pour les catalogues.

Un jardin vivant, c’est un peu flou, un peu brun, un peu fouillis. Et ça, c’est parfait.

🌱Observer les signes du sol avant l’hiver

Avant de pailler à l’aveugle ou d’apporter du compost, c’est le moment de regarder le sol de plus près.

Quelques indicateurs utiles :

  • Si la terre est dure et craquelée, elle a probablement manqué de paillage cet été. Vous pouvez apporter une fine couche de compost mûr, puis pailler avant l’hiver.
  • Si elle est collante, argileuse, et retient trop l’eau, pensez à ajouter du BRF ou des feuilles broyées pour aérer.
  • Si elle est pleine de lombrics, légère et grumeleuse, bravo : ne faites rien, ou presque.

Comment faire son "bilan de santé" du sol ?

Creusez une petite fosse de 20 cm et observez la structure, l’humidité, la vie présente. C’est votre “bilan de santé” annuel du sol. Une bonne habitude à adopter chaque automne.

Faut il retourner son potager en hiver
Faut il retourner son potager en hiver

⛏️Faut-il retourner la terre du potager avant l’hiver ?

Spoiler : non. Ou alors avec infiniment de tact.

Pendant longtemps, on a conseillé de retourner le sol en automne, pour “l’aérer”, “le nettoyer”, “l’ameublir”.
Aujourd’hui, on sait que c’est surtout une bonne façon de ruiner la vie du sol… à un moment où elle se prépare à hiverner.

Pourquoi ne pas retourner la terre à la bêche ?

1. Parce que la terre, ce n’est pas un millefeuille en kit.
Il y a des couches, des strates, des micro-univers qui ne demandent qu’à rester tranquilles.
En retournant tout ça :

  • Vous faites remonter des bactéries qui n’aiment pas l’oxygène en surface,
  • Vous enterrez celles qui en ont besoin dans les profondeurs.
    Conclusion ? Tout le monde meurt.

2. Parce que les vers de terre ne sont pas des cascadeurs.
Vous croyez leur rendre service ? Pas du tout !!!
Le vers de terre, ce héros discret, travaille pour vous 24h/24 sans réclamation salariale. Et vous, en octobre, vous arrivez et… PAF. Il lui faut six mois pour s’en remettre. Voire… il ne s’en remettra jamais.

3. Parce qu’un sol retourné, c’est un sol vulnérable.
Sans couverture, la pluie le tasse, le vent l’assèche, le gel le compacte.
Et en plus, il fait la tête. (Objectivement.)

Bon. Et alors… on fait quoi ?

🪱 On le laisse tranquille. Littéralement. Laissez la terre faire sa sieste d’hiver.
Posez-lui une couette bien moelleuse :

  • des feuilles mortes,
  • du foin,
  • un vieux carton non imprimé,
  • ou un engrais vert.
    Et c’est tout.

Et si vraiment vous avez des fourmis dans les bras :

Prenez une grelinette. Aérez.
Soulevez un peu la terre. Dites-lui que vous êtes désolé pour les années passées.
Et arrêtez-vous là.

🍂Utiliser les feuilles mortes autrement

On parle souvent de "laisser les feuilles", mais on oublie qu’elles peuvent avoir plusieurs usages intelligents :

  • Feuilles sèches broyées = excellent paillage isolant autour des pieds de vivaces, d’aromatiques ou des semis d’automne.
  • Mélangées à l’herbe coupée, elles font un compost équilibré (riche en carbone).
  • En couches épaisses, elles peuvent étouffer les adventices sur une future zone de culture (méthode du "mulch noir naturel").
  • Dans les allées, elles offrent un amortisseur anti-boue.

Attention aux feuilles à éviter

Certaines feuilles ne sont pas vos alliées :
noyer, platane, thuya… En excès, elles sont soit toxiques, soit trop longues à décomposer.

La biodiversité au jardin en octobre
La biodiversité au jardin en octobre

🦔La biodiversité au jardin en octobre : ce qu’elle attend de vous

Ce que vous laissez en place = ce qui va survivre cet hiver.

  • Un tas de feuilles ? Un hôtel à hérissons.
  • Des brindilles ? Un cocon pour carabes.
  • Un pot retourné avec de la paille ? Un palace pour coccinelles.
  • Un coin “inutile” ? Une zone de reproduction silencieuse.

Vous n’avez pas besoin de construire un refuge LPO certifié. Mais si vous laissez un petit désordre structuré, vous sauvez littéralement des vies.

Et le printemps prochain, ce sont vos alliés naturels qui vous aideront… sans réclamer ni salaire ni engrais.

🪚Penser à vos outils (vraiment)

On en parle toujours, et on le fait rarement. Pourtant, octobre est le moment parfait pour prolonger la vie de ses outils (et éviter de racheter les mêmes au printemps).

À faire une fois pour de bon :

  • Nettoyer les lames à l’alcool ou au vinaigre blanc
  • Aiguiser les sécateurs, grelinettes, bêches, serpettes
  • Huiler les manches en bois (huile de lin)
  • Vérifier les vis et boulons (surtout sur les outils articulés)
  • Plier, ranger et étiqueter les voiles, tunnels et filets

💡 Conseil bonus : gardez une petite boîte en métal avec chiffon huilé dans votre cabanon. En passant un coup après chaque utilisation, vous n’aurez plus jamais besoin de “nettoyage de fin de saison”.

❓Et sinon, on fait quoi en octobre ?

Octobre, c’est aussi le mois où on :

  • trie ses graines.
  • note ce que l’on refera. Ou plus jamais.
    (La vie normale d’un jardinier est faite d’essais et de ratés. Pas de regret, pas de panique, c’est normal !)
  • range les outils (un jour).
  • boit une infusion zen (tout va bien !)
  • regarde les limaces et escargots avec un soupçon de respect
    (eh oui, ils vont résister à l’hiver, dehors !)
  • plante un arbre, même petit.

🪧En résumé : pour un sol vivant et un jardin serein

  • ❌ Ne retournez pas la terre.
  • ❌ Ne retournez pas les lombrics.
  • ✅ Couvrez le sol comme s’il s’agissait d’un ami fragile qui a besoin de repos.
  • ✅ Réutilisez ce que vous avez : feuilles, épluchures, tonte sèche, cartons.

Un jardin bien préparé pour l’hiver, c’est un jardin qui vous dira merci au printemps.
Et vous, pendant ce temps-là, vous pouvez dormir tranquille… comme votre sol.

❓FAQ Vos questions sur octobre au jardin

🌼Quelles vivaces tailler en automne ?

On peut tailler certaines vivaces en automne, notamment celles qui se ramollissent ou pourrissent après floraison : asters fanés, hélianthèmes, valériane, campanules, etc.
👉L’objectif : éviter les maladies et garder les massifs nets.

Mais attention, ne rasez pas tout : laissez volontairement quelques tiges creuses ou inflorescences fanées. Elles servent d’abris à de nombreux insectes utiles pendant l’hiver.

🍂Que faire avec les vivaces à l’automne ?

Octobre est un bon moment pour :
- Nettoyer légèrement (en enlevant les tiges molles ou malades),
- Diviser les touffes trop denses (surtout pour les iris, hémérocalles, échinacées…),
- Planter de nouvelles vivaces rustiques (surtout en climat doux),
- Et surtout… pailler le pied pour protéger des futures gelées.
Certaines vivaces peuvent aussi être laissées en l’état pour offrir de la nourriture (graines) ou un abri à la faune du jardin.

🥶Que ne faut-il pas planter à l’automne ?

En automne, mieux vaut éviter :
- Les plantes méditerranéennes frileuses (lavande, sauge, romarin, etc.) : elles risquent de ne pas bien s’implanter avant les froids.
- Les plantes sensibles à l’humidité (surtout en sol lourd ou argileux).
- Les légumes du soleil (tomate, aubergine, courgette, basilic…) : trop tard, ils détestent le froid.
- Les plantes en pot non rustiques : elles auront du mal à s’adapter au choc thermique.

🌿 En cas de doute : privilégiez toujours les plantes rustiques, en motte ou racines nues, et plantez tôt en automne pour laisser le temps aux racines de s’installer avant les premiers froids.

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