Faisan de Colchide mâle
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Le Faisan de Colchide, le dandy de nos campagnes

Le faisan de Colchide est un dandy ! Ce gallinacé haut en couleur parade comme un invité d'honneur au bal champêtre ! Que vous l’ayez croisé au détour d’un sentier ou entendu son cri étrange digne d’un klaxon fatigué, impossible de passer à côté de ce personnage haut en plumage.

Mais qui est donc ce volatile qui semble tout droit sorti d'un roman de Jane Austen ? On le nomme le Faisan commun...quel dommage ! Accrochez-vous, on part à sa découverte, entre plumes chatoyantes et escapades champêtres.

Qui est le Faisan de Colchide ?

Importé d’Asie il y a plusieurs siècles, il a su s’implanter dans nos campagnes européennes avec la discrétion d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Très apprécié des chasseurs (pas pour sa beauté), ce bel oiseau au plumage extravagant est aussi une star des zones agricoles où il trouve tout ce qu’il lui faut pour se nourrir et se cacher.

Sociable mais un peu maladroit, le faisan est le roi du "je me montre mais pas trop" : il adore se cacher dans les fourrés pour émerger soudainement, souvent au mauvais moment… comme devant le pare-chocs d’une voiture.

Le Faisan de colchide le dandy des campagnes
Le Faisan de colchide le dandy des campagnes

En résumé, le faisan de Colchide, c’est un peu l’extraverti timide : il brille de mille feux mais n'aime pas trop les projecteurs.

Comment le reconnaître ? Carte d’identité

  • Nom commun : Faisan de Colchide
  • Nom scientifique : Phasianus colchicus (Oui, il faut le prononcer avec sérieux, comme si vous étiez à un congrès d'ornithologues.)
  • Taille : 70 à 90 cm de long, avec une queue digne d’un éventail royal (parfois plus longue que son propre corps, si, si).
  • Poids : entre 1 et 1,5 kg. Un poids plume dans la catégorie "oiseaux fashion".
  • Plumage :
    • Chez le mâle : un véritable feu d'artifice ! Plumes cuivrées, vert métallique, reflets dorés et une bague blanche autour du cou, comme un collier de perles.
    • Chez la femelle : plus discrète, elle arbore un brun moucheté pour se fondre dans le décor et échapper aux regards indiscrets.
  • Particularité : le mâle a des "oreillons" rouges flamboyants autour des yeux, parfaits pour séduire (ou pour effrayer les prédateurs).
  • Espérance de vie : de 2 à 3 ans dans la nature, principalement en raison de ses nombreux prédateurs et des pressions liées à la chasse. En captivité, il peut vivre jusqu'à 10 ans.
  • Cri : une sorte de croassement rauque, pas vraiment mélodieux mais impossible à ignorer.
Femelle Faisan de Colchide
Femelle Faisan de Colchide

Où croiser un Faisan ? Les endroits favoris du faisan de Colchide

Le faisan de Colchide est loin d’être difficile : il s’accommode de nombreux milieux tant qu’il y trouve trois choses essentielles : de la nourriture, des cachettes et un peu de tranquillité.

Ses habitats préférés :

  • Les campagnes agricoles : c’est son terrain de jeu favori. Les champs, les prairies et les haies lui offrent tout ce dont il a besoin.
  • Les forêts claires et leurs lisières : il aime bien ces zones pour se cacher, surtout pendant les périodes de chasse.
  • Les marais et zones humides : parfois, il s’installe près des zones humides où les insectes abondent.

Un territorial pas si casanier

Son comportement hors saison : en automne et en hiver, le faisan est moins attaché à un territoire précis. Il peut vagabonder, souvent en petits groupes, à la recherche de nourriture.

Son territoire : en période de reproduction, les mâles deviennent très territoriaux. Ils choisissent une zone qu’ils défendent bec et ongles contre d’autres faisans, surtout s’il y a des femelles dans les parages.

Comment vit il ? La vie (pas si tranquille) du faisan de Colchide

Le faisan de Colchide n’a rien d’un solitaire. Bien qu’il ne soit pas adepte des grandes soirées mondaines, il sait s’entourer quand il le faut. Voici un petit aperçu de sa vie quotidienne :

Une vie sociale… un peu tumultueuse

  • Les mâles et leur compétition : au printemps, c’est la foire d’empoigne ! Les mâles se disputent bruyamment les faveurs des femelles en paradant comme s’ils défilaient sur un podium. Coups de bec, courses effrénées et cris rauques sont au programme. Tout ça pour finir parfois bredouille... ou avec une belle "faisanette" à leur côté.
  • Les harems, c’est leur truc : un mâle peut former un harem de plusieurs femelles. Monsieur surveille son petit groupe de loin, pendant que les dames s’occupent de pondre et de couver. Et lui, il reste là, à bomber le torse pour éloigner les intrus.

Son emploi du temps

  • Matinée : il picore ici et là, cherchant des graines, des insectes ou quelques baies.
  • Après-midi : une bonne sieste à l’ombre des buissons. Le repos du roi !
  • Soirée : on remonte sur ses perchoirs improvisés pour la nuit, souvent dans les arbres ou les haies.
Le Faisan, élevé pour la chasse
Le Faisan, élevé pour la chasse

Que mange le Faisan ?

👉Le Faisan est granivore. L'essentiel de son alimentation il la trouve dans les champs. Il mange des céréales, de jeunes pousses, mais aussi des fruits et certains petits vertébrés.

Si un Faisan visite votre jardin, pas de panique ! Ce n'est pas lui qui y fera des ravages, bien au contraire. Comme il se nourrit de graines, il recherchera les graines de graminées, mais surtout les escargots et les limaces. Bonne nouvelle pour ceux qui ont un potager. Et il n'ira pas picorer vos légumes, ou vous voler des fruits.

Comment se reproduit il ?

Le faisan de Colchide, c’est un peu le Casanova de nos campagnes. Entre parades nuptiales, querelles de voisinage et responsabilités (quasi inexistantes) du mâle, sa reproduction est une vraie série dramatique digne des meilleures télénovelas. Accrochez-vous, on entre dans le vif du sujet !

La saison des amours : quand Monsieur fait son show

Le printemps, c’est l’heure de briller ! Le mâle de Colchide sort le grand jeu pour séduire. Imaginez-le :

  • Plumes gonflées à bloc : Monsieur déploie son plumage comme un manteau haute couture. Ses couleurs éclatantes (vert métallique, rouge feu, doré...) envoient un message clair : "Regardez-moi, je suis le roi du dancefloor champêtre."
  • Cris pas très mélodieux : entre deux parades, il pousse des "kraaak" rauques, comme un klaxon mal réglé. Sexy ? Pas vraiment, mais ça marche pour attirer les femelles.
  • Des duels dignes d’un film d’action : si un rival ose s’aventurer sur son territoire, c’est la bagarre ! Les mâles s’affrontent à coups de becs et de griffes, histoire de prouver qui est le plus fort. Spoiler : parfois, le perdant repart même sans une plume.

Quand il a conquis une ou plusieurs femelles (oui, le faisan aime les harems), Monsieur se pavane fièrement… et c’est à peu près tout ce qu’il fera pour la suite.

La construction du nid : Madame prend les commandes

Une fois séduite, Madame faisane ne perd pas de temps. Pendant que Monsieur continue de jouer les gardiens de territoire (ou se repose), elle s’attelle à la construction du nid :

Pas de chichi : le nid est simple, une petite cuvette grattée au sol, tapissée de quelques brins d’herbe et plumes. Madame préfère l’efficacité au design.

Emplacement discret : elle choisit un coin bien caché, souvent dans les hautes herbes ou sous un buisson, loin des regards indiscrets (et des renards affamés).

Poule faisane
Poule faisane

La ponte et l’incubation : une maman courage

Madame pond entre 8 et 12 œufs, de couleur vert olive, qu’elle couve avec patience.

  • Durée d’incubation : environ 23 à 28 jours. Pendant ce temps, elle reste fidèle à son nid, sortant à peine pour se nourrir.
  • Monsieur ? Inutile de le chercher, il est souvent à l’autre bout du champ, à surveiller vaguement le territoire ou à séduire d’autres femelles. Papa poule c'est pas trop son truc !

La naissance des petits : Bienvenue aux mini-faisans

Quand les œufs éclosent, c’est l’effervescence ! Les poussins naissent déjà prêts à l’action :

Une maman multi-tâches : Madame les guide, leur apprend à reconnaître les insectes savoureux et à éviter les prédateurs. Bref, c’est elle qui gère tout le boulot parental.

Des mini-boules d’énergie : en quelques heures, ils sont capables de courir et de picorer seuls. Ils sont nidifuges, ce qui signifie qu'ils sont capables dès leur naissance de se débrouiller tout seul. Pas le temps de faire la grasse matinée, la vie au sol est dangereuse.

Le Faisan de Colchide a une couvée par an.

Faisan de Colchide poussin
Faisan de Colchide poussin

Quand quittent-ils le nid ?

Les premières semaines : les poussins restent groupés autour de leur mère, qui joue le rôle de guide et de garde du corps.

À 2-3 semaines : ils commencent à développer leurs premières plumes et peuvent déjà effectuer de petits vols, au cas où il faut fuir en urgence.

Vers 6-8 semaines : ils sont assez grands pour voler correctement et se débrouiller seuls. À ce stade, maman leur dit poliment : "Ciao les enfants, bonne chance !"

Les prédateurs du faisan

Le faisan de Colchide, cet oiseau majestueux, coloré, et… victime d’un business pas très glorieux. Vous pensiez qu’il vivait une vie paisible à batifoler dans les champs ? Pas vraiment. Sa plus grande menace, ce n’est pas un renard rusé ou une martre agile, mais bien l’Homme. Et plus précisément, le chasseur. Oui, celui-là même qui transforme le faisan en cible mouvante, parfois très mal mouvante, il faut l’admettre.

Un destin tout tracé… au fond d’une casserole

Le faisan, en liberté ? Une rareté. Pourquoi ? Parce que ces pauvres volatiles, autrefois présents en abondance dans nos campagnes, ne peuvent plus compter sur Dame Nature pour maintenir leur population. Les prairies rétrécissent, les pesticides déciment les insectes (leur buffet favori), et le faisan, dans tout ça, disparaît peu à peu.

Faisan de Colchide
Faisan de Colchide

Les chasseurs, eux, ne l’entendent pas de cette oreille. Pas de faisans, pas de chasse. Et sans chasse, pas de ragoût pour le dîner. Alors, que font-ils ? Ils créent de véritables usines à faisans : des élevages où ces oiseaux grandissent à l’abri de tout danger… jusqu’au jour où, tels des gladiateurs plumés, ils sont relâchés à juste avant l'ouverture de la chasse.

Des "faisans prêts à tirer" : la triste réalité

Ces faisans élevés en captivité ne connaissent ni la liberté ni le danger. Leur vie se résume à un enclos, du grain à volonté et zéro renard pour leur faire peur. Mais un jour, bam ! Les voilà relâchés dans la nature, souvent à quelques mètres des chasseurs qui n’ont même pas besoin de chercher très loin.

  • Domestiqués et désorientés : ces faisans ne savent pas vraiment voler (ou alors, très mal), ils n’ont pas appris à se cacher, et la vue d’un fusil les intrigue plus qu’elle ne les effraie. Résultat ? Peu de chance d’échapper au destin que leur a réservé leur "libérateur".
  • Un nombre artificiel : si vous croyez qu’il y a beaucoup de faisans en liberté, détrompez-vous. Ce que vous voyez, ce sont souvent des "faisans d’élevage" qui ne survivront pas longtemps dans la nature. En résumé, leur population est gonflée comme un ballon de baudruche, prêt à éclater à la fin de la saison de chasse.

Côté prédateurs naturels : une course contre la montre

Pour le faisan de Colchide, la vie sauvage est un vrai parcours du combattant, même sans chasseur dans les parages. La liste de ses ennemis naturels ferait trembler n’importe quel oiseau :

  • Le renard : Maître de la traque et roi des fourrés, il adore croquer du faisan.
  • La martre et la belette : ces petits prédateurs agiles et sournois s’attaquent volontiers aux jeunes faisans imprudents.
  • L’hermine : aussi élégante que redoutable, elle n’hésite pas à transformer un faisan en dîner gourmet.

C’est pourquoi, pour éviter de finir sur le menu du soir, notre faisan a une stratégie simple mais efficace : grimper dans un arbre pour y passer la nuit. Pas besoin d’être acrobate, juste de trouver une branche à la bonne hauteur et hop, le tour est joué. Du moins, jusqu’au matin.

Le Faisan de colchide, sa vie une course contre la montre
Le Faisan de colchide, sa vie une course contre la montre

Les symboles du Faisan

Asie : originaire de cette région, le faisan est un symbole de chance et de prestige. En Chine, il représente l’équilibre entre le ciel et la terre, et est souvent associé à la lumière et à la prospérité.

Europe médiévale : réservé aux nobles, il incarne la richesse et la puissance. Servir un faisan à table était un signe de distinction et d’opulence.

Amérique du Nord (symbolique moderne) : le faisan est vu comme un animal totem, représentant la créativité, la séduction et l’assurance.

Dans la culture géorgienne, le faisan de Colchide est associé à la noblesse et à la fierté. Il est considéré comme un symbole de la culture géorgienne et est représenté dans de nombreuses œuvres d'art et artisanat traditionnels, tels que des tapis, des bijoux et des sculptures.

Ref : Mnhn/ Lpo/ Mag des animaux/ Zoom nature/

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