Salamandre tachetée protection
Insectes et petites bêtes,  Serpents, Lézards

La Salamandre tachetée, le petit dragon des forêts humides

La Salamandre tachetée ! Lorsque l'on parle de créatures mystérieuses des sous-bois, la Salamandre tachetée décroche la palme. Avec sa robe noire, constellée de jaune, elle attire tous les regards...et fait fuir les prédateurs !

Mais qui est donc cette star discrète ? Et qui tient à le rester...

Qui est la Salamandre tachetée ?

Ou vit la salamandre tachetée ?
Ou vit la salamandre tachetée ?

Comment la reconnaître ?

Si un soir de pluie, vous croisez un petit être noir avec des taches jaunes en train de traverser la route d’un pas déterminé, c’est elle !

  • Taille : entre 15 et 25 cm, soit plus grand qu’un stylo, mais moins long qu’une baguette de pain (tout dépend du pain, me direz-vous).
  • Poids : une vingtaine de grammes en moyenne, ce qui en fait un animal plus léger qu’un paquet de chips… mais plus gluant.
  • Couleur : son look est inimitable : un corps noir brillant parsemé de taches jaunes vives (parfois orangées). C’est sa façon de dire « Ne me mange pas, je suis toxique ! » aux prédateurs.
  • Espérance de vie : contrairement aux apparences, madame Salamandre n’est pas du genre pressée. Elle peut vivre jusqu’à 20 ans, peinarde sous une souche, à condition d’éviter les voitures et les curieux trop insistants.
  • Particularité sympa : elle sécrète un poison (la samandarine) qui peut irriter les muqueuses et faire regretter aux imprudents de l’avoir tripotée. Elle ne crache pas du feu, mais elle sait se défendre !

Mais comment respire la Salamandre tachetée ?

Chez la salamandre tachetée, la peau ne sert pas seulement à impressionner avec son look jaune et noir : c’est aussi un organe respiratoire à part entière !

Contrairement aux mammifères, elle n’a pas besoin de poumons hyper développés pour survivre. Elle absorbe directement l’oxygène à travers sa peau, une technique bien pratique qui lui permet de rester longtemps cachée sous des feuilles humides ou dans des terriers sans suffoquer.

Mais cette super peau est aussi une arme de défense : en plus d’être respirante, elle est capable de sécréter des toxines pour éloigner les prédateurs. Une double fonction qui en fait une créature aussi résistante que discrète !

Où croiser une Salamandre tachetée ?

Si vous rêvez d’une rencontre avec une salamandre tachetée, inutile de chercher en plein soleil sur un caillou. Ce n’est pas un lézard en train de faire bronzette. La demoiselle est plutôt du genre nocturne et casanière, préférant les sous-bois humides, les ruisseaux moussus et les troncs d’arbres bien détrempés.

Elle vit principalement en forêt, surtout là où il y a de l’eau pas loin : ruisseaux, mares, sources… En France, on peut la croiser un peu partout, mais elle adore particulièrement les régions au climat tempéré et humide. Si vous habitez en Bretagne, en Normandie ou dans les montagnes, vous avez plus de chances d’en voir qu’en plein cœur de la garrigue.

Le meilleur moment pour l’apercevoir ? Les nuits pluvieuses d’automne ou de printemps. Sortez avec une lampe frontale, et vous pourriez surprendre cette star des flaques en train de trottiner avec style.

la salamandre une alliée écologique de taille
la salamandre une alliée écologique de taille

Comment vit-elle ? Sa vie sociale ?

Contrairement à une grenouille qui passe son temps à chanter en bande, la salamandre est plutôt une solitaire introvertie. Elle ne vit pas en groupe, ne fait pas de fêtes clandestines sous les feuilles mortes et n’a pas de fil WhatsApp avec ses copines.

Elle passe la journée planquée sous une souche, une pierre ou dans un terrier abandonné, en attendant que la nuit tombe pour aller se promener. En hiver, elle peut entrer en hivernation : elle se cale dans un endroit bien frais et humide, et elle attend que ça passe. Pas folle, la bête.

Que mange la Salamandre tachetée ?

La salamandre tachetée est une prédatrice miniature, une sorte de ninja des sous-bois. Elle se nourrit principalement d’invertébrés, qu’elle chasse avec sa langue collante et son appétit de glouton. Au menu :

  • Des vers de terre (les spaghettis de la nature)
  • Des limaces (eh oui, quelqu’un doit bien s’en occuper)
  • Des insectes comme les coléoptères, les fourmis et les araignées
  • Des petits escargots, qu’elle gobe sans pitié

Bref, elle fait un boulot utile en régulant certaines populations d’insectes et de mollusques. Un pesticide naturel sur pattes, sans effet secondaire sur l’environnement !

L’hiver de la Salamandre tachetée

L’hiver, la salamandre tachetée ne va ni au ski, ni au soleil. Elle adopte plutôt la technique du mode veille : elle hiverne. Contrairement à l’hibernation profonde d’un hérisson ou d’une marmotte, elle ne tombe pas totalement en léthargie, mais elle ralentit son métabolisme pour économiser son énergie.

Dès que les températures chutent, elle se met à l’abri dans un endroit bien frais et humide :

  • Sous un tas de feuilles mortes, histoire d’être bien isolée.
  • Dans un trou de rongeur abandonné, façon coloc improvisée.
  • Sous une grosse pierre ou un tronc d’arbre creux, là où le gel ne la déloge pas.

Si l’hiver est doux et humide, elle peut même sortir pour une petite balade nocturne. Mais si le froid est trop mordant, elle reste bien planquée jusqu’au retour des beaux jours. Un vrai expert de la basse consommation énergétique !

La salamandre est elle toxique
La salamandre est elle toxique

La Salamandre tachetée est elle dangereuse ?

Si la salamandre tachetée arbore un look noir et jaune très flashy, ce n’est pas juste pour être stylée. Cette couleur prévient les prédateurs : « Si tu me croques, tu vas le regretter ! ».

Elle produit une substance toxique appelée samandarine, une défense chimique ultra-efficace. Sécrétée par des petites glandes situées derrière sa tête et sur son dos, cette toxine est irritante et peut provoquer des brûlures sur les muqueuses des animaux trop gourmands.

Effets secondaires garantis pour les malchanceux qui tentent de la croquer ou de la toucher :

  • Une salivation excessive (imagine un chat qui mange un piment).
  • Des irritations de la bouche et des yeux.
  • Une sensation de brûlure sur la peau si on a une petite coupure.

Bonne nouvelle : pour nous, humains, elle n’est pas dangereuse, sauf si on la tripote avant de se frotter les yeux ou la bouche. Dans ce cas, un bon lavage des mains suffit pour éviter les désagréments.

Donc évitez de lui faire un calin. D'abord elle n'aime pas vraiment être tripotée par les humains, ni cajolée d'ailleurs. Et si vous souhaitez l'admirer, admirez là de loin ! Nul besoin de la déplacer ou de la stresser pour voir à quoi elle ressemble, ni pour en faire une pub instagram...elle n'a pas l'âme ni les ambitions d'une star.

Cette toxicité lui permet d’avoir très peu de prédateurs. Certains serpents ou oiseaux très résistants peuvent parfois en faire leur repas, mais la plupart des animaux apprennent vite à respecter le code noir et jaune : danger !

Comment se reproduit elle ?

La salamandre tachetée a une technique de séduction bien à elle, sans bouquets de fleurs ni poèmes romantiques, mais avec une petite danse qui en dit long !

Le grand bal de la reproduction

Tout commence au printemps ou en automne, lors des nuits humides (évidemment). Les mâles partent en quête d’une partenaire et, lorsqu’ils trouvent une femelle, ils entament une parade nuptiale très spéciale :

  1. Le mâle tourne autour de la femelle, la frôle et lui donne quelques petits coups de tête.
  2. Il dépose un spermatophore (un petit paquet contenant ses spermatozoïdes) sur le sol.
  3. La femelle, si elle est convaincue par la prestation, se positionne au-dessus et récupère le spermatophore dans son cloaque.
Comment se reproduit la salamandre
Comment se reproduit la salamandre

Et hop, fécondation interne ! Pas besoin d’eau pour pondre des œufs comme les grenouilles, ce qui est plutôt pratique pour une bête qui aime se balader sur la terre ferme.

Une grossesse qui dure... plusieurs mois !

Madame salamandre ne pond pas d'œufs comme la plupart des amphibiens. Elle garde ses bébés directement dans son ventre, bien au chaud, pendant plusieurs mois (jusqu'à neuf mois selon les conditions).

Quand vient le grand moment, elle se dirige vers un point d’eau (une mare, un ruisseau, une flaque bien stable) et donne naissance à des larves vivantes, qui ressemblent à des têtards avec de jolies petites branchies plumeuses sur les côtés de la tête.

Selon la sous-espèce, elle peut donner naissance à :

  • 20 à 50 larves aquatiques qui termineront leur croissance dans l’eau.
  • Ou, dans certains cas, directement à des jeunes salamandres entièrement formées, capables de vivre sur terre immédiatement (mais ça reste rare).

Les bébés salamandres : petite vie aquatique avant l’indépendance

Les larves passent quelques semaines à plusieurs mois dans l’eau, où elles se nourrissent de minuscules proies aquatiques. Puis, elles perdent leurs branchies et deviennent de vraies salamandres terrestres, prêtes à partir explorer les sous-bois.

Il leur faudra quand même 4 à 5 ans pour atteindre l’âge adulte et à leur tour séduire une partenaire sous la pluie. La patience est une vertu chez les salamandres !

Protéger la salamandre tachetée
Protéger la salamandre tachetée

Les dangers qui guettent la Salamandre ?

Malgré son armure chimique et son mode de vie discret, la salamandre tachetée n’est pas invincible. Plusieurs menaces pèsent sur elle, et elles viennent surtout des humains.

Ses plus grands ennemis ?

  1. Les routes 🛑
    Comme beaucoup d’animaux nocturnes, elle se fait souvent écraser en traversant les routes, surtout après la pluie. Ses déplacements sont lents et sa technique d’évitement des voitures est… inexistante.
  2. La pollution ☠️
    Les pesticides, herbicides et autres produits chimiques contaminent son habitat et son alimentation. Les amphibiens sont très sensibles aux polluants, et la salamandre ne fait pas exception.
  3. La disparition des forêts et des zones humides 🌲🚜
    Moins de forêts = moins de cachettes, moins de petits ruisseaux, et donc moins d’endroits où elle peut pondre ses larves. L’urbanisation et l’intensification de l’agriculture sont des menaces directes pour elle.
  4. Un champignon tueur 🍄
    Le Batrachochytrium salamandrivorans (Bsal pour les intimes) est un champignon pathogène qui attaque la peau des salamandres et cause des décimations massives dans certaines populations.

Comment protéger les Salamandres ?

  • Freiner dans les zones humides et boisées : Si vous roulez sur une petite route après la pluie, ralentissez ! Vous pourriez éviter une salamandre en balade.
  • Limiter l’usage des produits chimiques : Dans le jardin, mieux vaut éviter les pesticides et herbicides qui finissent toujours par contaminer le sol et l’eau.
  • Préserver les zones naturelles : Si vous avez un terrain forestier ou un petit ruisseau, laissez des tas de bois morts et des coins sauvages où elle pourra s’abriter.
  • Éviter de la toucher : Pas parce qu’elle est dangereuse pour vous, mais parce que vos mains peuvent l’être pour elle. La peau des amphibiens est très perméable, et nos crèmes, savons et bactéries peuvent la fragiliser.
  • Signaler les cas de mortalité suspecte : Si vous trouvez plusieurs salamandres mortes sans raison apparente, il peut s’agir du champignon Bsal. Dans ce cas, il vaut mieux prévenir une association naturaliste locale.

La salamandre tachetée est une créature fascinante, entre légendes et réalité. Avec un peu de chance (et de pluie), vous pourrez peut-être croiser son regard curieux un soir d’automne.

Mais souvenez-vous : elle préfère qu’on l’admire de loin… et qu’on la laisse tranquille dans son royaume humide !

-

Découvrez 5 insectes alliés qui protègent votre jardin naturellement – Recevez votre guide gratuit !

Je ne spamme pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Découvrez 5 insectes alliés qui protègent votre jardin naturellement – Recevez votre guide gratuit !

Je ne spamme pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!