Les maladies des tomates, astuces pour rester zen
Les maladies des tomates, c’est un peu comme les moustiques en été : on préférerait s’en passer, mais elles finissent toujours par débarquer quand on s’y attend le moins.
Feuilles qui jaunissent, fruits qui noircissent, tiges qui s’affaissent… bref, le cauchemar du jardinier débutant (et même des aguerris).
Mais pas de panique ! On peut limiter les dégâts, et même éviter pas mal de soucis, sans jouer au petit chimiste. Voici un tour d’horizon des maladies les plus courantes chez les tomates, et surtout, des astuces naturelles pour tenter de les tenir à distance.
Pourquoi vos tomates tombent malades ?
Les tomates sont comme nous : elles aiment le soleil, mais pas trop de stress. Et dès que la météo se détraque, ou que l’arrosage devient anarchique, elles dépriment... et tombent malades. Parfois, ce sont les champignons qui s’invitent. Parfois, des virus. Et souvent, c’est la faute à pas de chance (ou au jardinier un peu pressé).
Certaines maladies sont reconnaissables, d’autres se ressemblent toutes. Mais dans tous les cas, mieux vaut prévenir que guérir, surtout si on veut continuer à croquer des tomates cerise à l’apéro tout l’été.
Les maladies des tomates les plus fréquentes
Voici le top 10 des ennemies jurées de vos tomates :
🍂 Le mildiou
Le plus célèbre (et le plus redouté). Des taches jaunâtres apparaissent, puis virent au brun-noir. Les feuilles flétrissent et tombent. Et ça peut aller très vite, surtout après une bonne pluie suivie d’un peu de chaleur.
⚫ La maladie du cul noir
Pas une blague, c’est son vrai nom. Elle attaque les fruits par l’arrière, laissant des taches noires et sèches. Ce n’est pas une maladie infectieuse, mais un souci de culture (stress hydrique, carence en calcium).
🍅 La pourriture apicale
Très proche du cul noir. Là aussi, ça noircit à l’extrémité du fruit. Souvent causée par une carence en calcium et un sol trop sec ou mal équilibré.
🍁 La tache septorienne
Des taches brunes avec un petit point noir au milieu. Ça commence sur les feuilles, qui jaunissent, puis finissent par tomber. Un champignon en est responsable.

💀 La fusariose
Ça commence par un jaunissement à la base, puis la plante se flétrit lentement. La tige peut montrer des traces brunes, comme si elle se vidait de l’intérieur.
💛 La verticilliose
Même tableau que la fusariose, mais avec des nuances : les feuilles jaunissent à partir du bas, parfois de façon asymétrique. Pas facile à diagnostiquer sans labo, mais le résultat est le même : le plant décline.
🦠 La brûlure bactérienne
Des lésions noires et humides sur les feuilles, les tiges et parfois les fruits. Ça sent la fin de saison pour la plante...
🍃 La pourriture du collet
Le pied devient brun ou noir au niveau du sol, les feuilles s’affaissent... et là, on sait que c’est mal parti.
🌫️ La pourriture des fruits
Des taches noires, de la moisissure, une chair molle. Généralement causée par des champignons (Alternaria, Botrytis...).
🧬 La mosaïque de la tomate
Une maladie virale incurable. Les feuilles prennent un aspect tacheté, déformé, comme un vieux tissu imprimé. Une fois installée, il n’y a plus grand-chose à faire, à part arracher le pied et brûler tout ça très loin du compost.
Comment éviter les maladies des tomates ? Mes astuces naturelles
1. Laissez-leur de l’espace
Oui, vos plants sont encore petits. Mais d’ici quelques semaines, ce seront de véritables buissons affamés de soleil. Laissez au moins 50 cm entre chaque pied, pour que l’air circule et que les maladies ne se baladent pas d’un plant à l’autre.
2. Les feuilles, c’est en l’air, pas par terre
Les feuilles du bas qui traînent au sol ? Coup de ciseaux ! Le sol est rempli de champignons et de bactéries prêts à grimper. Supprimez les feuilles qui touchent la terre, et tuteurez bien les tiges pour que rien ne s’écroule sous le poids des fruits.
3. N’arrosez jamais le feuillage
L’eau sur les feuilles, c’est le spa des champignons. Arrosez uniquement au pied, doucement, en évitant les éclaboussures. Et si vous pouvez pailler, c’est encore mieux.

4. Arrosez malin
Trop d’eau = maladies. Pas assez = stress. La bonne méthode : un bon arrosage tous les deux ou trois jours, plutôt qu’un petit filet tous les jours. Le sol doit être humide, mais pas détrempé.
5. Pratiquez la rotation des cultures
Ne remettez pas vos tomates au même endroit chaque année. Les maladies restent souvent dans le sol. Alternez avec des haricots, des salades, des courgettes…
6. Pailler, pailler, pailler
Un paillis léger garde l’humidité, évite les éclaboussures, bloque les mauvaises herbes... et réduit les risques de maladies fongiques. Que demander de plus ?
7. Pensez aux plantes aromatiques !
Car ces supers plantes ne font pas qu'aromatiser nos plats,, installées dans un potager, elles aident aussi à protéger les cultures en repoussant ou détournant les indésirables.
Quelques variétés de tomates résistantes aux maladies
- La variété Marmande : résistante à la verticilliose et à la fusariose.
- La variété Noire de Crimée : résistante à la pourriture apicale et à la brûlure bactérienne.
- La variété Rose de Berne : résistante à la pourriture apicale et à la brûlure bactérienne.
- La variété Green Zebra : résistante à la fusariose et à la verticilliose.
- La variété Andine Cornue : résistante à la pourriture apicale et à la brûlure bactérienne.
Et quand ça tourne mal ?
Il faut l’accepter : parfois, malgré tous vos efforts, une maladie s’installe. Et là, vous avez deux options : jouer à l’apprenti sorcier avec des produits chimiques, ou garder votre bon sens naturel.
❌ Pas de produits chimiques
Oui, même la fameuse bouillie bordelaise. Elle contient du cuivre, qui s’accumule dans le sol et peut devenir toxique pour la vie microbienne. Et une fois sur les fruits... vous les mangez avec. Pas top.
✅ Favorisez les traitements naturels
- Purin d’ortie pour renforcer les plantes.
- Décoction de prêle ou de consoude pour prévenir les champignons.
- Bicarbonate de soude + savon noir (en pulvérisation légère) pour les débuts de mildiou.
Mais le mieux, c’est encore de jouer la prévention, et d’agir dès les premiers signes.
Et la météo, dans tout ça ?
Ah, la météo... ce facteur incontrôlable. Trop de pluie, c’est jackpot pour le mildiou. Trop de chaleur, c’est la fête à la pourriture apicale. Bref, on fait ce qu’on peut.
Certaines années sont catastrophiques, d’autres miraculeuses. Il faut apprendre à composer avec, comme tous les jardiniers (et les agriculteurs).

La culture de tomates sous serre
Les serres peuvent limiter les dégâts. Elles protègent de la pluie, des brusques changements de température… Mais attention : plus de chaleur = plus d’humidité, donc il faut aérer, aérer, aérer.
Il existe aussi des mini-serres ou des dômes à placer directement sur les pieds dans le jardin. Ce n’est pas infaillible, mais ça aide.
Et à la fin ?
Les maladies des tomates sont inévitables un jour ou l’autre, mais elles ne sont pas une fatalité. Avec un peu d’anticipation, des gestes simples et des traitements naturels, vous pouvez limiter la casse et profiter de belles récoltes.
👉 N’oubliez pas : mieux vaut un plant en pleine forme qu’un rang de malades. Et parfois, il faut accepter d’arracher un pied pour sauver les autres. Le jardin, c’est un peu comme la vie : on apprend en faisant, et on progresse chaque saison.
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