Mouron des champs ou Mouron rouge : la petite herbe qui intrigue
Le Mouron des champs ! Si petit qu'on lui marche dessus sans même y prendre garde. Il n'intéresse pas grand monde ce pauvre Mouron des champs, mais il est tout de même sympa à découvrir sur le bord des chemins.
Qui est le Mouron des champs ?
Le Mouron des champs est une plante herbacée annuelle appartenant à la famille des Primulacées (Primulaceae). Il fait ainsi partie de la même famille que les primevères, comme la Primevère coucou.
Son nom scientifique, Lysimachia arvensis ou Anagallis arvensis (ancien nom), reflète son penchant pour les terres cultivées ou ouvertes. On le trouve dans les régions tempérées d’Europe, d’Asie et d’Afrique du Nord, mais il s’est aussi invité dans les Amériques, où il est désormais naturalisé.
Attention à ne pas le confondre avec le Mouron des oiseaux (Stellaria media), qui appartient à une famille différente et n’est pas toxique.
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Comment reconnaître le Mouron des champs ?
Malgré sa discrétion, le Mouron des champs a des caractéristiques bien à lui :
- Habitat : il pousse principalement dans les sols nus, légèrement perturbés, comme les champs, talus, bordures de chemins ou même les potagers.
- Taille : modeste, entre 5 et 20 cm. Il ne cherche pas à dominer, mais à ramper discrètement.
- Feuilles : opposées, de forme ovale et légèrement pointues, d’un vert vif.
- Fleurs : petites, mais charmantes. En général rouge ou orange, elles comptent cinq pétales, souvent entourés de fines marges bleutées. Dans certains cas, elles sont entièrement bleues.
- Mode de croissance : plante rampante ou basse, qui s’étale en formant un tapis de verdure.
- Ses petits noms : Mouron des champs, Mouron rouge ou Pimpernel écarlate
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Le surnom "Mouron rouge" est trompeur, car ses fleurs ne sont pas toujours rouges ou orangées. Elles peuvent aussi être bleues ! Oui, la même plante peut porter des fleurs aux couleurs différentes, une particularité due à des variations génétiques ou environnementales.
Mais méfiez-vous : lorsqu’il arbore des fleurs bleues, le Mouron des champs peut facilement être confondu avec une autre espèce, le Lysimachia monelli, aussi appelé Mouron bleu de Monel. Ce dernier, beaucoup moins courant, préfère les climats plus chauds et les sols bien drainés.

Le Mouron des champs est il toxique ?
Oui le mouron rouge est toxique. Contrairement au mouron blanc qui ne pose aucun problème ni aux humains ni aux animaux.
Le mouron rouge est toxique, aussi bien pour les humains que pour les animaux. Sa toxicité est principalement due à la présence de saponines et d'autres composés chimiques qui peuvent provoquer des troubles sérieux en cas d'ingestion.
Le mouron des champs et les animaux
Beaucoup d’animaux ont un instinct naturel qui les pousse à éviter les plantes potentiellement dangereuses. Et le mouron des champs en fait partie. Il à un goût très amer, et la saponine qu'il contient repousse naturellement les animaux qui pourraient avoir envie de la manger.
Mais évitez tout de même d'en proposer à vos lapins ou tortues...si jamais ils se lancent pour tester cette petite plante, ils risquent d'avoir des soucis de santé rapidement.
Que risque votre animal ?
Chez les lapins, les tortues ou d'autres petits herbivores, les effets d'une ingestion peuvent inclure :
- Diarrhées sévères,
- Vomissements,
- Déshydratation,
- Malaise général.
Ces symptômes peuvent apparaître rapidement après ingestion, et une intervention vétérinaire peut être nécessaire si la quantité consommée est importante.
Une adventice, mais pas méchante
Le Mouron des champs est souvent considéré comme une adventice. Autrement dit, une "mauvaise herbe". On le retrouve dans les potagers et les champs, où il pousse spontanément et parfois en abondance. Cependant, il est loin d’être agressif :

- Couvre sol naturel : il protège le sol contre l’érosion et limite le développement d’autres adventices plus envahissantes.
- Facile à contrôler : avec ses racines peu profondes, il s’arrache facilement à la main.
- Pas de concurrence féroce : il ne nuit pas beaucoup aux cultures voisines, sauf si on le laisse proliférer sans contrôle.
Le Mouron des champs et la biodiversité
Malgré sa petite taille et sa discrétion, le Mouron des champs contribue à la biodiversité de plusieurs façons :
- Nectar pour les insectes pollinisateurs : ses fleurs attirent les abeilles, les papillons et d’autres insectes butineurs, particulièrement dans des environnements où les fleurs sauvages sont rares.
- Protection du sol : en servant de couvre sol, il limite l’érosion et conserve l’humidité du sol, ce qui est bénéfique pour les autres plantes environnantes.
- Habitat pour les petites créatures : sous son tapis de verdure, il offre un abri aux insectes et autres petits animaux.
La petite histoire du Mouron des champs
Le Mouron des champs accompagne l’humanité depuis des siècles. Déjà connu des Grecs et des Romains, il apparaissait dans leurs ouvrages d’herboristerie, mais toujours avec méfiance. Même si ses propriétés médicinales ont été testées, sa toxicité a souvent découragé son utilisation en médecine.
Dans certaines traditions populaires, il était considéré comme une plante protectrice, mais aujourd’hui, il est plus souvent vu comme une plante à éviter.

Le petit talent du Mouron des champs : Mr météo
Le Mouron des champs a un talent caché : il est capable de prédire la météo ! Ses fleurs s’ouvrent uniquement par temps ensoleillé et se referment lorsque le ciel se couvre ou que l’humidité augmente. Une plante météorologue, qui l’eût cru ?
Une plante à voir autrement
Le Mouron des champs, avec ses fleurs tantôt rouges, tantôt bleues, est un exemple parfait de ces plantes que l’on ignore souvent mais qui méritent qu’on s’y attarde. Il ne fait pas beaucoup de bruit, ne demande pas grand-chose et joue tout de même un rôle dans nos écosystèmes.
Alors, la prochaine fois que vous en croisez un, prenez une seconde pour admirer ses fleurs délicates, et souvenez-vous : même les "mauvaises herbes" ont leur charme !
FAQ Vos questions sur le Mouron rouge
Le mouron rouge (Anagallis arvensis) n’a pas de véritable usage médicinal reconnu aujourd’hui. Autrefois, il a été utilisé en herboristerie traditionnelle, mais il contient des substances toxiques (saponines, glucosides) qui limitent son intérêt. Il est surtout considéré comme une plante à éviter pour la consommation humaine ou animale.
Non. Le mouron rouge est toxique pour la plupart des animaux domestiques (lapins, oiseaux, chiens, chats…). Il peut provoquer des troubles digestifs, nerveux ou respiratoires. Il ne doit donc pas être donné aux animaux.
✅ Comestible : le mouron blanc, aussi appelé mouron des oiseaux (Stellaria media). Il est apprécié en salade ou en infusion, et convient même aux lapins et oiseaux.
❌ Non comestibles : le mouron rouge (Anagallis arvensis) et le mouron bleu (Anagallis foemina), tous deux toxiques.
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