Aubépine ou prunellier, quelles différences ?
Aubépine ou prunellier. Ca pique, d'accord, mais qui est qui ? Quand on est en balade, et que l'on se retrouve face à un arbuste piquant : "Tiens, ça ressemble à de l'aubépine… ou alors, peut-être du prunellier ?"
Pas facile de faire la différence, n’est-ce pas ? Surtout au printemps, quand toutes les fleurs sont blanches, et que ces deux petits arbres sauvages se plaisent à nous tromper !
Ces deux arbustes, véritables piliers de nos campagnes, se ressemblent par bien des aspects, mais ils n’en restent pas moins uniques. Alors, pour éviter de confondre leurs baies, leurs fleurs ou leurs feuilles, suivez ce petit guide.
Le duel des épines : qui pique le plus ?
Si vous vous êtes frotté à un prunellier, vous le savez : ça pique fort ! Le prunellier (Prunus spinosa) est l’ami des haies défensives. Ses épines longues et robustes sont conçues pour dire "Non, merci !" aux intrus.
En comparaison, l’aubépine (Crataegus monogyna) est presque gentille : elle a bien des épines, mais elles sont plus espacées et un peu moins agressives.
Astuce pour ne pas vous écorcher les idées (ni les mains) : si vous ressortez d’un buisson avec l’air d’avoir combattu un dragon, il y a de fortes chances que ce soit un prunellier.

Les fleurs : une question de timing et de style
L'époque de floraison
Le prunellier est un précoce. Il fleurit dès mars avril. Et ses fleurs s'épanouissent bien avant que ses feuilles ne pointent le bout de leur nez. Imaginez une explosion de fleurs blanches sur des branches nues : un véritable spectacle de fin d’hiver.
L’aubépine, elle, préfère attendre un peu. Ses fleurs apparaissent en mai, souvent au même moment que ses feuilles, donnant une allure plus fournie et élégante à l’arbuste.
À quoi elles ressemblent ?
- Les fleurs du prunellier sont petites et d’un blanc éclatant, souvent regroupées en grappes denses.
- Celles de l’aubépine sont également blanches, mais légèrement plus grandes, avec un cœur délicatement rosé parfois.
Le résumé fleuri : le prunellier annonce le printemps en avance, tandis que l’aubépine arrive pour les beaux jours, comme une mariée prête à tout illuminer.


Les baies : prunelles du prunellier contre cenelle de l’aubépine
Quand l’automne pointe son nez, ces arbustes se parent de leurs fruits. Et là, c'est beaucoup plus facile de les différencier. Il suffit de repérer leurs fruits et la couleur de ceux ci. On s'en sort mieux à l'automne 🙂
- Prunelles : petites baies rondes bleu noir, recouvertes d’un voile blanc (la pruine). Elles se consomment après les premières gelées, mais gare à leur âpreté !
- Cenelles : petits fruits rouges de l’aubépine, souvent en grappes. Elles sont plus sucrées et se consomment crues, séchées ou en décoction.


Astuces mnémotechniques :
- Aubépine → Cenelles → Rouge comme des cerises miniatures.
- Prunellier → Prunelles → Bleu comme les prunes, en miniatures
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Les feuilles : des signatures bien distinctes
Les feuilles, ce sont un peu les empreintes digitales des arbustes.
- Prunellier : petites, ovales et simples, elles ressemblent à celles d’un prunier ou d’un cerisier (logique, ils sont cousins).
- Aubépine : plus complexes et lobées, elles ressemblent à de mini feuilles d’érable.
Le petit repère : les feuilles d’aubépine ont voulu jouer les créatives, alors que celles du prunellier sont restées classiques.


Où rencontrer ces deux arbustes ?
Ces deux arbustes partagent souvent le même terrain de jeu : les haies champêtres, les bords de chemins ou les prairies sauvages. Mais ils ont quelques préférences.
- Prunellier : adore les sols calcaires et secs. Il est robuste et peut même pousser sur des terrains caillouteux.
- Aubépine : plus tolérante, elle s’épanouit aussi bien sur les sols secs que humides, et on la retrouve souvent dans des haies mélangées.
Leur rôle dans la biodiversité : à chacun son talent
Ces deux arbustes sont de véritables hôtels pour la faune locale.
- Prunellier : ses fleurs attirent les pollinisateurs tôt au printemps, et ses prunelles nourrissent les oiseaux affamés en hiver, comme le merle, un adepte de ces petites baies. Les haies de prunelliers, avec leurs épines, protègent aussi les petits animaux des prédateurs.
- Aubépine : ses fleurs riches en nectar sont une bénédiction pour les abeilles et autres insectes, tandis que ses cenelles servent de garde-manger aux oiseaux et aux petits mammifères, comme l'écureuil roux qui adore les grignoter à l'automne !

En gros, ces deux-là sont des champions de la biodiversité. Si vous cherchez à enrichir votre jardin tout en aidant la faune locale, plantez les !
Les usages pour nous : des trésors cachés
Le Prunellier
- Culinaire : prunelles en confitures, liqueurs ou chutneys. Après les gelées, elles deviennent un peu plus douces.
- Bois : solide, il est parfois utilisé pour des manches d’outils ou du petit mobilier.
Si vous avez envie de tester des recettes avec la prunelle, c'est par ICI et pour découvrir tous ses bienfaits : la prunelle, le petit fruit sacrément sauvage !

L'Aubépine
- Médicinal : ses fleurs et baies sont utilisées pour apaiser le cœur et réduire le stress. En tisane, c’est une alliée de choix pour les moments de tension.
- Culinaire : cenelles crues, séchées ou en décoction. Un goût plus doux que les prunelles, parfait pour les amateurs de fruits sauvages.
Pour en savoir plus sur l'Aubépine : l'Aubépine un arbuste étonnant et les fruits de l'Aubépine le trésor de l'automne

Prunellier ou aubépine, comment ne plus se tromper ?
La prochaine fois que vous croisez une haie épineuse en balade, souvenez vous : le prunellier fleurit nu au printemps et donne des prunelles bleu noir à l'automne, tandis que l’aubépine s’habille de feuilles et de fleurs blanches en même temps, en mai, suivies de cenelles rouges en automne.
Chacun a son caractère, mais ces deux arbustes sont des merveilles de nos campagnes, aussi utiles pour la nature que pour nous.
Alors, plutôt prunellier ou aubépine ? Maintenant vous savez faire la différence !
FAQ Vos questions sur le Prunellier et l’Aubépine
Le prunier (Prunus domestica) est un arbre cultivé qui donne de grosses prunes sucrées, faciles à manger fraîches ou à cuisiner.
Le prunellier (Prunus spinosa) est un arbuste sauvage épineux, aux petites baies bleues très âpres appelées prunelles. Ces fruits sont surtout utilisés après les gelées pour faire liqueurs, sirops ou confitures.
👉 En résumé : le prunier nourrit les gourmands, le prunellier surprend les amateurs de recettes sauvages ! Ils font partie de la même famille des Rosacées, mais ce sont deux espèces bien distinctes.
Ses épines peuvent provoquer de petites plaies douloureuses et parfois s’infecter. Rien de mortel, mais mieux vaut porter des gants en le manipulant.
Oui, elles sont comestibles mais farineuses. On les utilise surtout en tisanes ou en sirops, pas en dessert.
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