Le Pinson du Nord, le globe-trotter
Le Pinson du Nord ! Quand l’hiver arrive et que les arbres se dépouillent de leurs feuilles, il fait son apparition dans nos contrées.
Avec son plumage aux tons chauds et ses habitudes migratoires impressionnantes, il ne passe pas inaperçu. Toujours en groupe, il anime les paysages enneigés de ses chants et de son énergie débordante.
Alors, qui est cet oiseau qui brave le froid avec autant de panache ? C’est ce que nous allons découvrir
Qui est le Pinson du Nord ?
Le Pinson du nord (Fringilla montifringilla) est un petit passereau de la famille des Fringillidés. Très proche du pinson des arbres, il s’en distingue par son plumage plus coloré et ses habitudes migratoires marquées.
Le pinson du nord ne se reproduit pas en France. Il niche principalement dans les forêts boréales d'Europe du Nord comme en Scandinavie, Russie ou Sibérie.
En France, on le voit surtout en automne et en hiver lorsqu’il migre pour fuir le froid intense de ces régions. Il y séjourne uniquement pour se nourrir et se reposer avant de repartir au printemps vers ses sites de reproduction.
Carte d’identité du pinson du nord :

- Nom scientifique : Fringilla montifringilla
- Taille : 14 à 16 cm
- Poids : 20 à 25 g
- Envergure : 25 à 28 cm
- Espérance de vie : de 2 à 4 ans, mais il peut vivre jusqu'à 10 ans (si tout va bien ! )
- Habitat : forêts boréales en été, plaines et campagnes en hiver
- Régime alimentaire : graines, baies et insectes (notamment en période de reproduction)
- Particularité : le mâle arbore un plumage plus vif en période nuptiale, avec une tête noire et des nuances orangées éclatantes.
- Répartition : Europe du Nord et Asie pour la reproduction, Europe de l’Ouest et du Sud en hiver.
Son allure élégante, avec ses tons orangés, blancs et noirs, en fait un oiseau facilement reconnaissable, même dans les grands groupes dans lesquels il aime se déplacer.
Le chant du pinson du nord : discret mais charmant
Le Pinson du nord n’est pas particulièrement célèbre pour son chant, mais il sait se faire entendre, surtout lorsqu’il évolue en grands groupes. Son répertoire vocal est plus simple que celui de son cousin le Pinson des arbres, mais il joue un rôle essentiel dans la communication au sein des groupes.
🎶Le Pinson du Nord à un chant très reconnaissable, assez nasillard. Cela ressemble à un doux "ghé, ghé ghé" ou à "tjeeeh".
🎶Ecouter le Pinson du Nord 📢

Comment vit il ?
Le pinson du nord, c’est un peu le champion de la vie en communauté. Vous voyez ces gens qui adorent partir en road trip avec des amis ? Eh bien, lui, c’est pareil, mais avec des milliers de copains à plumes. Surtout en hiver, il mise tout sur l’effet de groupe pour survivre, socialiser et profiter des meilleures graines. Mais attention, derrière cette apparente bonne ambiance, ça peut parfois devenir "Le Loft" version oiseaux.
L’hiver : une méga colocation
Dès que le froid arrive, monsieur et madame pinson du nord se rassemblent en bandes gigantesques. On parle ici de milliers, voire millions d’individus ! C’est un véritable festival : imaginez des champs, des bois ou des prairies envahis par une vague tourbillonnante de pinsons.
- Les avantages : plus on est nombreux, moins on risque de se faire croquer par un prédateur. Après tout, c’est plus compliqué pour un faucon de choisir une cible dans une foule mouvante.
- Les inconvénients : comme dans toute colocation géante, il y a des disputes. Une graine par-ci, une rivalité par-là, ça s’échauffe parfois... Mais globalement, tout le monde reste civilisé.
Une vie en communauté
Pendant l’hiver, le pinson du nord se regroupe en immenses colonies pouvant compter des milliers, voire des millions d’individus. Ces grandes volées mélangent parfois plusieurs espèces, comme des pinsons des arbres ou d’autres passereaux granivores.
- Coordination : ces groupes se déplacent en parfaite synchronisation, explorant champs et bois à la recherche de graines.
- Protection : la vie en groupe réduit les risques de prédation, car il est plus difficile pour un rapace de cibler un individu dans une masse mouvante.
- Rivalité : malgré leur sociabilité, des disputes éclatent parfois pour les ressources alimentaires, surtout lorsque la nourriture se fait rare.
L’effet de groupe : entre solidarité et alarme
Même en bande, le pinson du nord sait jouer la carte de l’entraide. Si un rapace approche, un cri d’alerte retentit et hop, tout le monde décolle en un ballet aérien impressionnant. Mais soyons honnêtes : dans ces moments, chacun pour soi, et gare à celui qui traîne derrière !
Que mange le Pinson du Nord ? Graines, baies et insectes au dessert
Le pinson du nord, c’est un fin gourmet de la nature. Mais comme tout bon épicurien, il adapte son menu aux saisons et à ce que la nature a à offrir. En gros, c’est un vrai flexitarien : graines l’hiver, insectes l’été, et quelques baies par-ci par-là pour pimenter son quotidien.

En hiver : "À table les graines !"
Quand il descend dans nos régions pour échapper au froid nordique, son régime alimentaire devient presque exclusivement granivore. Il se régale de :
- Graines d’arbres et d’arbustes : hêtre, charme, bouleau... Si un fruit ou une graine tombe, il est le premier à déguster.
- Champs agricoles : dans les plaines cultivées, il ne dit pas non à quelques résidus de céréales ou autres graines oubliées par les moissonneuses.
Et comme il est souvent en grand groupe, il n’est pas rare de voir des volées entières "passer au restaurant" dans les champs ou sous les arbres. La solidarité a du bon pour trouver un buffet à volonté !
Au printemps et en été : place aux protéines
Avec la saison des amours et la reproduction, fini les graines à gogo ! Notre pinson devient un fin chasseur d’insectes pour assurer l’énergie nécessaire à sa progéniture :
- Insectes et larves : mouches, chenilles, et autres petites proies faciles à capturer.
- Petites araignées : oui, c’est au menu, même si ça ne plairait pas à tout le monde.
Le pinson du nord ne dit jamais non à un dessert :
- Baies sauvages : framboises, mûres ou baies de sureau, il picore volontiers ces friandises lorsqu’il en trouve.
- Pollen et nectar : très occasionnellement, il peut même explorer quelques fleurs, bien qu’il préfère ses bonnes vieilles graines.

Ces protéines sont essentielles pour les oisillons, qui grandissent à vitesse grand V grâce à ce régime riche et varié.
La migration du pinson du nord : le Paris Dakar des oiseaux
Quand l’hiver arrive et que le Grand Nord se transforme en congélateur géant, le pinson du nord dit : "Très peu pour moi, je vais au sud !" Et hop, le voilà parti pour un long voyage vers des régions plus tempérées, comme la France, où il passe l’hiver en mode buffet de graines.
Sa migration, c’est tout sauf une balade de santé :
- Trajet : des milliers de kilomètres depuis les forêts boréales d’Europe ou de Sibérie. On ne parle pas d’un vol direct avec escale sympa, mais d’une course d’endurance avec des pauses bien calculées pour grignoter.
- En groupe : jamais seul, il migre en énorme bande. Imaginez une caravane, mais version "oiseaux low-cost" : sécurité et partage des bons plans de graines inclus.
Quand le printemps pointe le bout de son nez, c’est retour au bercail. Direction les forêts boréales où monsieur et madame vont reprendre une vie plus "cocon".

Comment se reproduit il ?
La saison des amours : quand monsieur fait son show
De retour dans les forêts nordiques, monsieur pinson devient une véritable diva. Il se choisit un coin bien en vue, gonfle son poitrail et entame un chant mélodieux pour dire deux choses :
- "Ce territoire, c’est le mien, circulez, y’a rien à voir !"
- "Madame, viens donc voir comme je suis séduisant."
Et croyez moi, madame n’est pas facile à convaincre. Il faut chanter juste, se montrer persévérant et avoir l’air suffisamment en forme pour gérer une future nichée. Bref, une audition à la The Voice des bois.
La construction du nid : l’art du bricolage
Une fois le couple formé, c’est madame qui prend les choses en main. Le nid, c’est son domaine. Elle choisit un bel endroit dans un arbre ou un buisson, souvent bien caché des regards indiscrets (et des prédateurs, accessoirement).
- Matériaux : mousse, brindilles, lichens, et un peu de plume pour le confort. On dirait presque un tutoriel Pinterest spécial oiseaux.
- Style : petit, douillet et surtout pratique, pour que les œufs soient bien au chaud.
Monsieur, pendant ce temps, supervise... de loin. Oui, parce qu’il préfère chanter et défendre le territoire que se salir les plumes avec du bricolage.
La naissance des petits : une crèche bien remplie
Quelques jours après la ponte, les œufs éclosent, et c’est l’effervescence. Les oisillons, de véritables petites bouches à nourrir, réclament de la nourriture en continu avec un concert de "piou-piou" capable de rendre fous leurs parents.
- Au menu : insectes, insectes et encore insectes. Monsieur et madame se relaient pour rapporter à manger sans relâche. Un vrai service de livraison, mais sans trottinette.
- Ambiance : ça grouille, ça piaille, mais c’est aussi attendrissant... enfin, pour les parents.

L’envol : le grand saut
En deux ou trois semaines, les oisillons sont prêts pour leur premier vol. Et là, c’est le moment de vérité :
- Ils battent des ailes comme des pros (ou presque).
- Ils découvrent le vaste monde avec beaucoup d’enthousiasme... et quelques crash-tests dans les buissons.
Mais pas de panique : même après l’envol, les parents continuent de les nourrir pendant quelques jours, le temps qu’ils apprennent à se débrouiller.
La protection du Pinson du nord
Le pinson du nord n’est pas en danger : ses millions d’individus en font une espèce encore largement répandue. Cependant, il subit des pressions comme la destruction des habitats, les pesticides, et le dérèglement climatique, qui perturbent ses cycles migratoires et son alimentation.
Heureusement, il est protégé par la Directive Oiseaux en Europe, et les efforts pour préserver ses habitats, notamment les forêts boréales et les zones agricoles, contribuent à sa survie. Cet oiseau joue un rôle écologique clé en régulant les insectes et en dispersant les graines.
Préserver le pinson du nord, c’est garantir que nos hivers continuent d’être animés par ses grandes volées et son charme unique. 🐦
Les petites histoires du Pinson
🎨 Tout le monde connait l'expression : Gai comme un Pinson. Et pourtant, il semble que parmi nos ancêtres, certains n'étaient pas tout à fait d'accord sur la signification de ce chant. Dans certaines régions, le fait d'entendre un Pinson dès le matin était signe de pluie. Dans d'autres régions, le chant du Pinson près d'une maison, annonçait un malheur.
Retenons donc la meilleur des significations, car le Pinson est un grand chanteur, il ne peut donc pas nous annoncer que du malheur. Ainsi les vignerons ont-ils un dicton qui nous dit que : " Si à la Saint Samson (le 28 juillet) le Pinson est au buisson, pour le vigneron, le vin sera bon ". Gageons que ce dicton est valable pour tous les Pinsons !
Comment différencier le Pinson du Nord et le Pinson des arbres ?


Sources : INPN Espèces /
-
Ces articles pourraient vous intéresser


