Le Bouton d’or, la fleur soleil qui s’invite partout
Le Bouton d’or, cette petite fleur jaune brillante, est une star incontournable des prairies. Qui n’a jamais joué à placer un bouton d’or sous le menton pour vérifier si "tu aimes le beurre" ? Avec ses pétales dorés et sa tige élancée, cette plante illumine nos balades printanières.
Mais derrière cet éclat se cache une personnalité plus complexe : un peu toxique, très astucieuse, et pleine d’histoires à raconter. Alors, prêt à découvrir tous les secrets de ce joyau des champs ?
Alors partons à la découverte de cette drôle de plante, sauvage, que nous connaissons depuis fort longtemps ! Et qu'y mérite un peu d'attention.
Qui est le Bouton d’or ?
Le bouton d’or est une plante vivace appartenant à la famille des Renonculacées, une famille qui compte de nombreuses personnalités.
👉 Son nom scientifique : Ranunculus repens
Le terme "Ranunculus" signifie "petite grenouille" en latin, une référence au goût prononcé de cette famille pour les milieux humides. Quant à "repens", il fait allusion à son comportement rampant, car cette plante aime s’étaler grâce à ses stolons.
👉 Ses autres petits noms :
- Bouton-d'or rampant (coucou les stolons !)
- Bouton d'or des champs
- Renoncule rampante

Carte d’identité du bouton d’or 🌼
- Nom commun : Bouton d’or, renoncule rampante
- Nom scientifique : Ranunculus repens
- Famille : Renonculacées (Ranunculaceae)
- Taille : 20 à 50 cm, mais il peut atteindre 70 cm dans des conditions idéales
- Feuilles : découpées en lobes, parfois tachetées de blanc, légèrement velues
- Fleurs : jaunes et brillantes, composées de 5 pétales autour d’un petit centre en dôme
- Floraison : d'avril à juillet (parfois plus tard selon les régions et les conditions).
- Habitat préféré : prairies humides, bords de chemins, sols riches et légèrement acides
Où pousse t’il ?
Le bouton d’or est une plante vivace et tenace, que vous croiserez aussi bien dans les prairies humides, les pâturages, que… dans votre pelouse, au grand désespoir de certains jardiniers ! Il adore les sols frais et humides, et son nom latin, Ranunculus, signifiant "petite grenouille", ne ment pas : il fréquente volontiers les mêmes lieux que ces petites amies bondissantes.
Mais attention, le bouton d’or a une petite réputation qui le précède : envahissant, vous dites ? Oui, et il ne s’en cache pas ! Cette jolie sauvageonne a un plan d’expansion redoutable :
- Les graines : elle en produit des tonnes, qui se ressèment avec une efficacité déconcertante.
- Les stolons : ses racines souterraines s’étendent discrètement, et hop, un nouveau pied surgit un peu plus loin.
Résultat ? Si le bouton d’or se sent à l’aise, il n’hésite pas à transformer une prairie en véritable mer dorée. Magnifique pour les yeux, un peu moins pour les jardiniers pointilleux. Mais après tout, qui pourrait lui en vouloir d’être si enthousiaste ?

Le Bouton d’or est il toxique ?
Derrière son éclat doré et son allure innocente, le bouton d’or cache un petit côté rebelle… voire un peu dangereux. Voici tout ce que vous devez savoir avant de vouloir le cueillir ou le laisser traîner près de vos animaux.
👉 Pour les humains
Le bouton d’or contient une substance appelée proto-anémonine, une sève irritante qui peut causer des démangeaisons, des rougeurs et, dans les cas les plus sérieux, de petites cloques. Bref, ce n’est pas juste une plante, c’est une petite menace en tige ! Moralité : lavez-vous bien les mains après l’avoir manipulé, à moins que vous ne vouliez tester un effet "crème piquante maison".
👉 Pour les animaux
C’est là que le Bouton d’or se fait vraiment remarquer. Il est toxique pour les chiens, chats, mais aussi pour les animaux de pâturage comme les chevaux, vaches et moutons. Heureusement pour eux, il a un goût si désagréable que la plupart des bêtes préfèrent l’éviter.
Bonne nouvelle tout de même : une fois séché, par exemple dans le foin, le bouton d’or perd toute sa toxicité. Il devient alors parfaitement inoffensif et les animaux peuvent le manger sans problème. Ouf !
Propriétés médicinales à manier avec prudence
Malgré ses allures de bad boy, le bouton d’or possède des propriétés médicinales intéressantes. En homéopathie, on l’utilise pour ses effets analgésiques et anti-infectieux, mais attention : jouer les apprentis sorciers avec cette plante est une très mauvaise idée.

Son usage demande des connaissances médicales pointues, car mal dosé, il peut provoquer de sérieuses intoxications. Alors, admirez-le de loin, laissez les professionnels l’exploiter… et contentez-vous de le mettre sous votre menton pour jouer à "aime-tu le beurre ?"
Pourquoi j’ai beaucoup de boutons d’or dans mon jardin ?
Si vous voyez des tapis dorés envahir votre pelouse ou vos massifs, voici pourquoi :
Le bouton d’or raffole des sols humides et riches, avec un pH légèrement acide. Si votre terrain retient bien l’eau ou manque un peu de calcium, vous avez sans le savoir créé un hôtel 5 étoiles pour cette plante !
Mais son véritable superpouvoir, ce sont ses stolons : ces tiges rampantes qui s’étendent et créent de nouveaux plants. Ajoutez à cela sa capacité à produire une montagne de graines, et vous avez une plante qui ne connaît pas le mot "limites".
Alors, pourquoi autant de boutons d’or chez vous ? Parce qu’ils ont trouvé un coin où ils peuvent régner sans partage. Pour les limiter, il faudra jouer sur le drainage, aérer le sol ou corriger son pH.
En attendant, appréciez cette mer dorée… ou sortez les outils pour rétablir un peu d’ordre dans ce joyeux bazar végétal ! 🌼💪
Comment se débarasser des Boutons d'or ?
Autant le dire tout de suite : ce n’est pas gagné ! Le bouton d’or se multiplie grâce à ses stolons. Ces petites tiges souterraines s’étendent dans le sol et donnent naissance à de nouveaux plants un peu plus loin. Résultat : arracher un bouton d’or en surface ne suffira pas, car ses racines auront déjà pris leurs aises ailleurs.
Pour limiter son invasion, voici quelques astuces :
- Désherbage manuel : armez-vous de patience et d’une bonne bêche pour extraire les plants avec leurs racines. Il faut creuser assez profondément pour ne rien laisser derrière, sinon, il reviendra.
- Améliorer le drainage : le bouton d’or adore les sols humides. En aérant et en drainant votre terrain, vous le rendrez moins accueillant pour cette plante envahissante.
- Corriger le sol : si le pH de votre sol est trop acide, amendez-le avec un peu de chaux pour rééquilibrer. Le bouton d’or aime l’acidité, alors un sol neutre ou légèrement alcalin le découragera.
- Tonte régulière : couper la plante avant qu’elle ne fleurisse ou ne s’étende peut limiter sa propagation.
- Bachez votre sol : en couvrant le sol avec une bâche opaque (type géotextile ou bâche plastique), vous empêchez la lumière d’atteindre les boutons d’or. Sans lumière, la photosynthèse devient impossible, ce qui affaiblit les plantes jusqu’à les faire dépérir. Mais il vous faudra laisser la bâche en place durant plusieurs semaines, (voire plusieurs mois) selon l’étendue de l’invasion. Les racines des boutons d’or finissent par s’épuiser, car elles ne reçoivent plus les nutriments nécessaires.
Et enfin, gardez en tête qu’il est souvent impossible d’éliminer complètement le bouton d’or, surtout dans un grand jardin. Mais avec un peu de persévérance, vous pouvez en réduire la présence et garder un contrôle raisonnable sur cette jolie mais envahissante petite fleur ! 🌼💪
Avec qui ne pas confondre le Bouton d’or ?
👉 La Ficaire (Ficaria verna)
Si vous vous promenez au printemps, vous pourriez confondre ces deux Renonculacées. Voici comment les différencier :
- Taille : le bouton d’or est bien plus grand (30 à 50 cm) que la ficaire, qui reste au ras du sol.
- Pétales : le bouton d’or n’en a que 5, contre 6 à 12 pour la ficaire.
- Feuilles : les feuilles du bouton d’or sont finement découpées, alors que celles de la ficaire sont en forme de cœur.
- Floraison : la ficaire fleurit en mars, tandis que le bouton d’or attend mai pour faire son show.
👉 La Grande Chélidoine
- Famille : la Chélidoine est une cousine du coquelicot (famille des Papavéracées), tandis que le Bouton d'or est une Renonculacée.
- Différence clé : si vous cassez une tige de Chélidoine, un latex orange vif s’en échappe. La tige du Bouton d'or et de la Ficaire ne contient aucun liquide.



La petite histoire du Bouton d’or
En Europe, cette Renoncule porte d'autres jolis noms qui la définisse assez bien. En allemand on le nomme "Butterblum" ce qui signifie "Fleur de beurre" , en anglais "Buttercup" ce qui signifie "Tasse de beurre" et en Néerlandais "boterbloem" ce qui signifie aussi "Fleur de beurre".
C'est donc unanime. Le Bouton d'or nous fait tous penser au beurre ! Et au soleil aussi en raison de la forme de sa fleur, avec ses 5 pétales. Un bon moyen de le reconnaître. 5 pétales. Jamais plus et jamais moins.
En Suisse Romande, il existe une autre jolie appellation : il se nomme là bas Bouton d'argent. Ce nom étonnant vient d'une légende qui raconte que les fées changent les fleurs de Bouton d'or, durant la nuit, en pièce d'argent. D'où son petit nom local de Bouton d'argent. Rien à voir cette fois avec sa couleur jaune !
Le Jeu du " Tu aimes le beurre " expliqué par la science
L'Arnaque de la fleur qui jaunit
Une escroquerie a donné lieu (il y a fort longtemps), à des empoisonnements. En effet, afin de rendre le beurre plus jaune, certains fermiers ont utilisé la fleur de Bouton d'Or (ou celle de la Ficaire), pour jaunir davantage leur beurre. Ces plantes étant toutes les deux toxiques, le beurre était effectivement bien jaune, mais complètement toxique aussi ! Et les clients de ces fermiers n'ont pas réellement apprécié le subterfuge.
Les symboles du bouton d’or
Le Bouton d'Or est plutôt du genre gai, et sympa. Si l'on excepte son côté toxique, que l'on ne voit pas de prime abord. Il a donc une signification plutôt positive.
Avec sa couleur jaune éclatante, symbolise la lumière, la richesse et l’abondance. Il rappelle aussi l’innocence et l’enfance, grâce au fameux jeu où l’on place la fleur sous le menton pour voir si on "aime le beurre". Ce phénomène est dû à ses pétales qui réfléchissent la lumière, mais il reste un souvenir universellement joyeux.

Sa robustesse et sa capacité à coloniser les espaces en font un symbole de ténacité et de résilience, tandis que sa toxicité lui confère une dualité : belle mais prudente, comme un rappel que tout ce qui brille n’est pas toujours sans danger.
Enfin, dans certaines traditions rurales, il est lié à la fertilité, en raison de sa prolifération rapide et généreuse. Une fleur à la fois lumineuse, espiègle et pleine de sens ! 🌟
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