;) L'oie cendrée et les châtaignes

L'oie cendrée et les châtaignes ! On pourrait croire à un début de fable, à la manière de Jean de La Fontaine. J'ai assisté à une scène qui aurait peut-être donné des idées à ce grand conteur d'histoires.

Bretagne / Novembre

J'ai donc commencé à ramasser mes châtaignes, quand elles sont arrivées. Tranquillement, elles ont commencé à faire exactement ce que je faisais, à savoir, ramasser les bogues, et les ouvrir.

Le bec des oies n'étant pas aussi sensible que la main humaine, elles ouvraient les bogues d'un coup de bec sec pour en extraire les châtaignes, qu'elles ramassaient sitôt celles ci tombées à terre, et les avalaient !

Le temps est mitigé, comme souvent à la Toussaint. Mais il ne pleut pas, et le mois de Novembre, même s'il n'est pas idéal pour ceux qui aiment se promener, à tout de même quelques avantages. C'est la bonne époque pour ramasser des champignons, et des châtaignes .

J'ai donc pris un sac, et me suis dirigée vers un lieu que j'affectionne en Bretagne, l'Abbaye de Beauport, à Paimpol. Il y a des bois tout autour, le paysage est magnifique, et les châtaigniers nombreux.

Ce que je n'avais pas prévu, c'est de me retrouver à ramasser des châtaignes avec....des oies !

Il y a une jolie petite colonie d'oies qui vit autour de l'Abbaye de Beauport, dans un lieu préservé et magnifique.

Incroyable !

Je savais que les oies mangeaient de l'herbe, des pissenlits, du trèfle, du grain, et même des légumes, comme les salades, les radis et autres délices du potager, dans lequel on évite de les laisser entrer sous peine de le voir dévasté quelques heures plus tard.

Je savais aussi qu'elles étaient utilisées comme "désherbant naturel" dans certaines parcelles agricoles, comme les champs de vignes, ou les vergers, où elles réalisent un travail impeccable, et ce sans abîmer le terrain, ni polluer la terre.

Mais, je ne les avais jamais vu ramasser des châtaignes !

Ce petit groupe d'oies avait un chef, le jars ! Il surveillait sa troupe, sans rien manger de son côté. Mais il restait aux aguets, non loin. Lorsqu'il a commencé à se rapprocher, j'ai compris que ma présence le gênait un peu, et que la séance photo avait assez duré.

Comme je n'avais pas enfilé mes basket de sprinteuse, j'ai préféré m'éloigner, les laissant tranquillement profiter de leur déjeuner.

Etonnant moment !